Western Story
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 Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton]

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Nina Fernandez

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MessageSujet: Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton]   Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton] EmptyLun 16 Fév - 23:54

L’Arizona, un état ou ni elle ni son père n’étaient connus. Les derniers coups que Nina avait faits lui avaient rapporté de quoi bien vivre quelques temps et elle voulait en profiter pour prendre un peu de bon temps avant de se remettre en chasse. Et puis c’est en se mêlant au monde qu’elle pourrait glaner les informations qu’elle recherchait. Alors quitte à côtoyer les « honnêtes gens », autant joindre l’utile à l’agréable. La jeune femme avait choisi la petite ville de Dodge city pour poser ses valises. Enfin si on pouvait appeler valises les deux grandes sacoches qui pendaient de part et d’autre de sa selle… Arrivée depuis déjà trois jours, elle avait pris une chambre au saloon, ce qui n’avait pas manqué de faire rire le propriétaire. Mais devant le regard noir de la mexicaine, il avait immédiatement ravalé la plaisanterie graveleuse qu’il s’apprêtait à lancer.

Le lendemain de son arrivée, Nina s’était contentée de prendre un verre au comptoir. Une femme dans un tel univers ne pouvait être qu’une prostituée et il fallait laisser le temps à ces messieurs de s’habituer à sa présence. Elle connaissait bien ce genre de réaction. D’abord les commentaires moqueurs destinés à masquer la surprise de voir une femme s’aventurer dans ce lieu exclusivement masculin dans un autre but que de vendre ses charmes. Puis, une sorte de méfiance, comme lorsqu’on cherche à évaluer à qui l’on a affaire, ami ou ennemi ? Enfin quand il devenait évident qu’elle était parfaitement à son aise et à sa place en ces lieux, Nina pouvait envisager de participer à l’animation du saloon sans avoir à trop forcer les choses.

C’est ainsi qu’elle avait pu aujourd’hui s’installer à une table en compagnie d’habitués pour y disputer une partie de poker. Si la nouveauté et la bizarrerie de sa présence étaient passées, ses adversaires n’auraient cependant pas imaginé une seconde qu’elle puisse être douée aux cartes. À leurs yeux, elle n’était qu’une étrangère un peu loufoque qui s’amusait à se comporter en homme mais loin d’eux l’idée qu’elle puisse avoir baigné là-dedans depuis sa plus tendre enfance. C’est parce qu’ils la sous-estimaient qu’ils l’avaient acceptée à leur table bien qu’elle ne soit pas d’ici. Et plus la partie avançaient, plus ils déchantaient.

Chaque donne semblait en faveur de la jolie brune. Son visage entièrement dépourvu d’expression cachait à la perfection ses coups de bluff et elle ne cessait de rafler la mise. Elle n’avait pas vraiment de mérite cela dit. Habituée à voyager et à changer d’adversaires sans arrêt, elle avait développé une capacité étonnante à démasquer rapidement les tics et autres traits qui trahissaient ses opposants. Cette faculté associée à son entrainement lui donnait un gros avantage. Face à elle, les cow-boys enfermé dans leur routine de jeu et qui connaissaient par cœur les failles des uns et des autres à force de jouer ensemble, ne parvenaient pas à cerner Nina ni à percer à jour ses stratégies.

Malheureusement, en profitant de cet avantage pour enchainer les victoires, la jeune femme semblait avoir oublié que leur orgueil typiquement masculin risquait d’en prendre un sacré coup. Or elle restait une étrangère et si le fait qu’elle soit une femme avait pour un temps endormi la méfiance que ce statut pouvait susciter, ça n’allait plus durer. C’est à la huitième partie que les choses commencèrent à dégénérer. L’un des joueurs frappa du poing sur la table en jetant ses cartes à la figure de Nina, l’accusant haut et fort de tricherie. Saisissant cette occasion de sauver la face, les autres approuvèrent et se levèrent menaçants. Impassible, la mexicaine soupira d’un air las, nullement effrayée par la situation. C’était toujours la même chose… Discrètement sous la table, elle avait néanmoins posé sa main gauche sur son arme.
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MessageSujet: Re: Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton]   Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton] EmptyMar 17 Fév - 0:43

Avançant au trot, un grand cheval noir, monté par un cavalier tout de noir vêtu, entra en ville. Personne ne regardait le nouveau venu, ou plutôt, tout le monde s'efforçait de ne pas l'observer. Le chapeau rabaissé de façon à ce que son regard soit dissimulé, ses deux revolver en argent ciselés, ses gants noirs aux doigts découpés, l'impression constante que la Mort en personne entourait cet individu, prête à frapper quiconque aurait le malheur de se trouver à moins de quelques pas du jeune homme qui chevauchait vers le coeur de Dodge City. Mais si la plupart des villageois savaient inconsciemment que rester dans le même périmètre que le jeune mercenaire serait dangereux, tous n'en étaient pas capables. Comme le shérif.

Appuyé négligeamment contre un des murs de la prison de la ville, l'étoile poussiéreuse accrochée à sa poitrine scintillant faiblement sous l'éclat assassin du soleil de plomb, le vieil homme cracha sa chique, qui atterrit violemment à quelques pas du sabot du cheval, qui s'immobilisa, tandis que le pistolero tournait la tête vers l'homme de loi, le foudroyant de son regard étincelant, tout en laissant son visage recouvert par un épais foulard. Impressionnant qu'un homme aussi jeune ait pu supporter telle quantité de vêtements sur le dos avec la canicule écrasante qui étouffait le pays. Mais loin de vouloir l'arrêter, le vieux débris qui servait de rempart de la sécurité face aux divers hors-la-loi qui entraient en ville se contenta de montrer, de la pointe de son fusil, le vieil arbre, pas trop éloigné de la prison. Sur ce vieux chêne était posé un morceau de bois, ou avaient été peints à l'encre noire les mots : "Si vous trahissez la loi, voilà le sort qui vous sera réservé". Cette simple inscription n'aurait pas vraiment eu l'effet escompté si deux ou trois branches n'avaient pas contenus leur lot de cadavres. La pendaison était courante dans les petites villes, quand les habitants furieux ne décidaient pas en prime d'écorcher vif les condamnés agonisants.

Rejetant son regard vers le shérif, le jeune homme aquiesça, précisant qu'il avait compris à quoi il s'engageait en entrant dans cette ville. Le regard brûlant du vieil homme vissé sur son dos, ne le lâchant qu'après qu'il eut tourné au coin de la rue. Oui, il avait compris...

Peut-être...

Mais de toute façon, il ne comptait pas rester très longtemps. Dodge City était un des seuls phares de la civilisation dans toute cette gigantesque zone de l'Arizona, et le mercenaire avait besoin de remplir ses vivres. Sur sa selle, les sacs contenant habituellement nourriture et boisson pendaient lamentablement, vidés de leur contenu par la longue, périlleuse et éprouvante traversée du désert. Après avoir reconstitué ses provisions, le pistolero aurait grand besoin de se désaltérer et de se reposer, vu qu'une fois ceci fait, la nuit serait tombée. Malheureusement pour lui, un nouveau problème se présenta, et malgré toute la bonne volonté dont pouvait faire preuve l'épicier, le problème restait de mise : La pénurie frappait, et la diligence censée le ravitailler avait trois jours de retard, ce qui contraignait le mercenaire à patienter jusque là s'il souhaitait partir. Heureusement, aucun travail ne l'attendait, personne ne l'avait payé pour venir ici, et il laissait la traque des hors-la-loi à ces chiens galeux de chasseurs de prime. Tant que les brigands ne l'attaquaient pas, ils n'avaient strictement rien à craindre de lui...


Poussant la double porte du saloon, l'entrée du jeune homme se fit dans le silence, et si quelques demoiselles de petite vertu tentèrent de l'attirer vers une nuit de folie, personne ne lui adressa la parole, et le mercenaire se dégagea rapidement des belles plantes qui l'attiraient. Bien évidemment, la chaleur de la chair des femmes lui manquait, et peut-être s'abandonnerait-il dans les bras de l'une d'elle, cette nuit, mais, pour l'instant, se désaltérer le gosier était la seule chose qui lui préoccupait l'esprit.
Le barman, d'un ton ferme, lui lança :


"Qu'est-ce que tu bois, étranger ?"

Remarque particulièrement déplaisante qui fit éclater de rire deux piliers de comptoir, mais le jeune homme ne cilla même pas. S'accoudant au bar, il ôta enfin le foulard qui lui masquait son beau visage, rongé par une barbe naissante, avant de prononcer :

"Une limonade."

Si le barman avait l'habitude de se moquer de ceux à qui il servait ce genre de boisson, le regard glacial de Colton l'en dissuada, et bien vite, le verre plein du liquide glacé se retrouva devant Wales, qui avala d'affilée trois gorgées, calmant sa gorge en feu. Ce fut à ce moment qu'il put prendre vraiment conscience de ce qui l'entourait. Cinq personnes au bar, trois prostituées autour des tables, ou étaient installées douze autres personnes. Une table en particulier retint l'attention du mercenaire. Six hommes jouaient à une partie de poker, dont chaque donne était immanquablement gagnée par un jeune garçon, plutôt frêle d'apparence, qui tournait le dos à Wales, tandis que la frustration gagnait de plus en plus les visages des autres joueurs. Si le gamain ne s'arrêtait pas, il finirait par déclencher une bagarre. Finissant son verre, il vit sa prédiction se réaliser. Fou de rage, l'un des hommes accusa le garçonnet de tricherie, aussitôt suivi par ses compagnons de jeu. Pourtant, l'accusé ne semblait en aucun cas inquiet, sa main vraisemblablement posée sur sa cuisse, sous la table. Sans doute s'apprêtait-il à jouer son va-tout.

A vrai dire, Colton se serait aisément désinteressé de la future bagarre qui captivait tant de clients, si l'un des joueurs ne s'était pas glissé dans le dos du petit joueur, colt sorti, prêt à lui déloger une balle dans la nuque.
Avant même que qui que ce soit ait pu ciller, le jeune homme avait dégainé et tiré, faisant brutalement sauter l'arme du mauvais perdant, qui hurla en bondissant en arrière, se tenant la main, qui saignait abondamment, bien que le mercenaire ait pris ses précautions de ne pas causer de handicap permanent. Canon encore fumant, tous les clients fixaient Wales, figés par sa rapidité et sa mortelle précision.


"On ne vous a jamais appris qu'il est malpoli de descendre quelqu'un par derrière ?"
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MessageSujet: Re: Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton]   Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton] EmptyMar 17 Fév - 21:17

L’altercation avait rompu le relatif silence qui régnait dans la salle. Pourtant, malgré l’agitation, Nina perçut un bruit derrière elle. Le déclic caractéristique d’une arme avec laquelle on s’apprête à tirer. Bien décidée à tenter quelque chose, la jeune femme avait esquissé un mouvement, incertaine d’en avoir vraiment le temps. Elle n’eut pas à aller plus loin, quelqu’un avait été plus rapide. L’arme du lâche heurta le sol avec un bruit métallique tandis que l’homme hurlait. Un bref regard sur le côté permit à Nina de voir la main ensanglantée du malheureux. Dans son dos, à l’autre bout de la salle, une voix commenta :

- On ne vous a jamais appris qu'il est malpoli de descendre quelqu'un par derrière ?

La jeune femme esquissa un sourire en coin. Elle n’avait pas encore vu le visage de son « sauveur » mais son aplomb lui plaisait. Prenant son temps, elle enleva alors sa main de la crosse de son colt pour ramasser calmement ses gains qui s’étalaient sur la table. Elle rangea le tout dans la poche de sa veste avant de se lever, tout aussi calmement. La montée d’adrénaline de l’instant d’avant avait accéléré les battements de son cœur mais rien dans son attitude ne laissait transparaître le stress qu’elle venait d’éprouver. Il n’y avait pas qu’au poker qu’elle était douée pour le bluff. Cette assurance qui émanait d’elle et qui n’était pas toujours le reflet réel de ses émotions lui avait plus d’une fois sauvé la mise. Nina adressa un signe de tête provocateur à ses adversaires, les saluant d’un air faussement fairplay.

- Messieurs…

La mexicaine se tourna alors vers la salle pour rejoindre le comptoir. Un seul coup d’œil lui suffit pour repérer celui qui avait tiré. Les regards des clients passaient d’elle à lui avec l’air de se demander comment ils devaient réagir. Sans s’en préoccuper, Nina traversa la pièce pour venir s’accouder au bar à côté de l’homme en noir. Elle retira son chapeau, libérant par la même occasion sa longue chevelure sombre, et le déposa sur le comptoir avant de s’adresser au barman.

- Whisky.

Dans son dos, elle sentait tous les regards braqués sur elle mais y restait indifférente. Bientôt les conversations reprendraient et l’incident serait oublié. Bien sûr ça n’allait pas arranger la méfiance que les habitants éprouvaient à son égard mais elle n’en avait que faire. Elle n’envisageait pas de s’installer. Le patron du saloon déposa devant elle un verre contenant l’alcool aux reflets d’ambre. Alors seulement, elle fit face au nouveau venu et lui adressa un sourire. Avec nonchalance elle commenta :

- Joli tir…
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MessageSujet: Re: Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton]   Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton] EmptyMar 17 Fév - 22:00

Si le tir lui attira les regards noirs des joueurs de poker qui encerclaient le jeune garçon, le reste du saloon le regardait, au contraire, avec un air de respect mêlé à de la crainte. Rares étaient de tels as de la gâchettes, et encore plus rares parmi eux étaient ceux qui se trouvaient du bon côté de la loi. Néanmoins, s'il avait véritablement un hors-la-loi, il ne se serait pas contenté de blesser légèrement. Faisant preuve d'un remarquable contrôle de lui-même, le jeune homme ramassa ses gains étalés sur la table, comme des feuilles mortes pendant l'automne, avant de tout ranger dans son veston, sans se départir de son calme à un seul moment, et se permit même de saluer de façon provocatrice les quatre joueurs, le cinquième déja parti se faire soigner. N'importe qui d'autre se serait enfui sans demander son reste, heureux que sa vie fut épargnée, mais pas lui... Ou plutôt, pas elle...

En effet, lorsque cette personne se retourna pour venir s'accouder aux bars à ses côtés, la surprise se lut sur le visage du pistolero, ne s'attendant vraiment pas à la présence d'une femme, vêtue comme un homme et agissant comme tel, dans un milieu ou un tel comportement avait toutes les chances de lui causer de gros problèmes. Rangeant son arme, il vit cependant les joueurs quitter le saloon avec des regards mauvais. Il ne fallait certainement pas s'attendre à ce qu'ils oublient de sitôt leur altercation. Commandant un whisky, la jeune femme reçut son verre plein, et, le portant à ses lèvres, complimenta Colton sur son tir. Le jeune homme laissa échapper un sourire. Il aurait pu faire un compliment sur son corps, ou sur sa longue chevelure noire, libérée de l'emprisonnement de son chapeau, mais le mercenaire se doutait que s'il faisait cela, il ne risquait qu'une seule chose : la vexer. Sans avoir personnellement connu Calamity Jane, Waless connaissait son comportement, et supposait qu'elle avait dû inspirer bien d'autres femmes en quête de liberté. Par ailleurs, les deux colts accrochés au ceinturon de la demoiselle confirmaient l'idée de Colton. Ils étaient chargés et prêts à tirer. Et bien qu'il se sente capable de défier n'importe qui, même Annie Oakley, au tir, il préférait éviter les problèmes. Certes, c'était son métier, mais la mise en garde du shérif hantait toujours son esprit aussi aiguisé que le sabre des tuniques bleues.

Commandant une nouvelle limonade, le jeune homme finit par lâcher :


"Joli sang-froid..."

Lorsqu'enfin le barman lui rapporta sa boisson, qu'il but comme de l'eau, il jeta un regard en biais à la belle jeune femme. Belle et mortelle. A coup sûr. Certainement d'origine mexicaine, âgée d'un peu plus de vingt ans, sa manière de remuer les doigts trahissait une dextérité inhabituelle, particulièrement remarquée par le jeune pistolero, vu qu'il possédait la même. Son habitude de l'alcool et son calme impressionnant lors de la rixe qui avait failli tourner au meurtre la plaçait bien au-dessus que bien des hommes que le mercenaire avait connu dans sa longue carrière. Et qu'allait-il faire, la défier ? Certainement pas. Cela ne lui rapportait rien, et même si la jeune femme n'était pas une ardente défenseuse de la loi, il n'était pas chasseur de primes. Quitte à devoir être un étranger, il préférait boire dans un verre...
Reposant son verre, à nouveau vide, il finit par lâcher :


"J'espère que vous ne comptez pas vous reposer sur le champ. A coup sûr, vos compagnons de table sont en train de préparer leur revanche. Dans le meilleurs des cas, ils reviendront avec du goudron et des plumes, et dans le pire, avec une corde. Mais je doute qu'ils aient beaucoup apprécié votre petit numéro de gagnante..."

Bien évidemment, le jeune homme ne craignait pas de les voir rappliquer, ni même le shérif. Il avait l'habitude de toujours tuer en état de légitime défense. Même devant témoin, il avait toujours pu s'en tirer lors des rares procès qu'on lui avait intenté. Le reste du temps, les gens étaient si heureux qu'il les ait débarrassé de la source de leurs ennuis qu'ils le laissaient repartir sans rien dire, et même en le payant grassement.

Mais lorsque les portes s'ouvrirent, ce ne fut pas pour laisser entrer les joueurs frustrés, mais le shérif en personne. Bien qu'âgé, il se déplaçait sans ennui, et tenait fermement son effrayant shotgun. Colton n'aimait pas les fusils, considérant qu'une arme efficace uniquement à courte portée comme inutile, exceptées les armes blanches. S'installant entre le mercenaire et la joueuse de poker, il commanda à son tour, un whisky, s'appuyant négligeamment au bar.


"A peine vous entrez en ville que vous me causez déja des problèmes... L'arbre ne vous a-t-il pas suffi comme avertissement ? Et vous ?"

Il se tourna vers la mexicaine :

"Je croyais vous avoir dit de ne pas causer de grabuge, lors de votre arrivée, il me semble..."

"Désolé, shérif, mais cette jeune femme était à deux doigts de se faire opérer du cerveau par un calibre 45. J'ai préféré agir en premier, et vous remarquerez que j'ai non seulement évité le meurtre à cet homme, mais qu'en plus ses doigts remuent toujours. Si vraiment je souhaitais faire du grabuge, j'aurais fait un peu plus de dégât que cela, n'est-ce pas ?"

Avec un léger sourire, le vieil homme aquiesça. Il avait l'habitude des hors-la-loi et des truands. Colton n'était pas de cette engeance, et ne méritait guère davantage de soupçons...
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MessageSujet: Re: Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton]   Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton] EmptyMar 17 Fév - 23:14

Les conversations avaient fini par reprendre leur cours dans la salle. Nina dégustait son whisky, appréciant chaque gorgée. L’étonnement qu’elle avait lu dans le regard de son interlocuteur l’avait amusée. Cependant, elle n’avait pas été surprise de sa méprise. Ce n’était pas la première fois, et après tout, même sur les avis de recherche, on avait mis une prime sur la tête d’un jeune garçon.
Sur le même ton que celui que la jeune femme avait employé juste avant, il commenta son attitude posée. Nina haussa les épaules avec un sourire et ponctua la remarque.

- Question d’éducation…

À l’image de son père, la mexicaine avait appris à maitriser ses émotions. Ça ne l’empêchait pas de les ressentir, bien au contraire. Mais cette maitrise d’elle-même lui évitait de se laisser aveugler ou paralyser. Ainsi, elle conservait son jugement intact en toute circonstance. Sans doute l’un des plus sûrs moyens de rester en vie dans les contrées qu’elle traversait.

Le regard en coin que lui lança le pistolero n’échappa pas à la jolie brune mais elle se garda bien de tout commentaire. Ce n’était pas la première fois qu’on la dévisageait, ce ne serait pas la dernière. Sirotant son whisky avec nonchalance, elle attendit qu’il reprenne la parole. Encore une fois, la mise en garde la fit sourire. Lorsque les hommes ne lui riaient pas au nez, ils voulaient la protéger. Un seul l’avait toujours traitée comme une égale : son père. Cependant, si en général ce genre d’avertissement un peu trop bienveillant à son goût déclenchait une réplique cinglante de la part de Nina, cette fois elle se contenta d’hocher la tête aimablement.

- Qu’ils viennent donc, je les attends.

Ce ne fut pas sur les joueurs que les portes s’ouvrirent quelques minutes plus tard mais sur le shérif. Jetant un coup d’œil par-dessus son épaule, la jeune femme le regarda approcher. De toute évidence ils venaient pour eux, mais l’expression de son visage semblait indiquer qu’il n’avait pas encore pris de décision à leur sujet. Nina prit sur elle pour ne pas laisser transparaître sa féroce antipathie pour tout ce qui représentait la loi. Elle s’écarta légèrement pour lui faire de la place lorsqu’il vint s’installer entre elle et le jeune homme. Comme elle l’avait deviné, l’homme de loi venait leur demander des comptes. Elle écouta les explications du pistolero avant de se justifier à son tour.

- Je ne sais pas si vous y avez fait attention shérif, mais je n’ai pas besoin de tricher au poker pour me faire remarquer.

Disant cela, elle avait pivoté pour s’installer dos au comptoir, les coudes posés sur le bar derrière elle. Cette position, bien que mettant en valeur ses attributs féminins, n’était ni provocante ni aguicheuse et ponctuait simplement ses propos. Toujours sur le ton de la conversation elle enchaina :

- Si vous avez un doute, fouillez-moi, vous verrez que je ne dissimule aucune carte.

Nina savait parfaitement que le vieil homme n’en ferait rien. Il risquait autrement de s’attirer les railleries des clients et surtout de se ridiculiser lorsqu’il s’avèrerait que la fouille n’avait rien donné.
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MessageSujet: Re: Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton]   Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton] EmptyMer 18 Fév - 19:26

Loin de montrer la moindre émotion, la jeune femme précisa qu'elle avait été éduquée de cette manière. Par qui ? Un villageois mexicain ? Un policier ? Il était plutôt probable que son père fut un hors-la-loi, aucun des autres hommes "corrects" n'aurait jamais élevé une damoiselle de cette manière. Elle en avait à la fois dit trop et pas assez sur son compte, car ses origines, trahies par sa peau légèrement nacrée ainsi que ses trains harmonieux, permettaient de savoir de quelle partie du monde elle venait, avec plus ou moins de précision. Et si elle avait véritablement reçu l'éducation d'un bandit, Colton se mit à douter que le père eut appris tout cela à sa fille dans le seul but d'avoir une vie décente. Mais pourquoi était-elle seule, alors ? Soit son père voyageait avec elle, soit ils s'étaient séparés pour une raison ou pour une autre. Après tout, contrairement à ce qu'on peut raconter aux enfants ne tient pas toujours chez les desperados. L'union ne fait que rarement la force. Ceci pensé, il serait certainement un peu hâtif de juger la jeune femme comme une hors-la-loi pour la simple raison qu'il le supposait. Et même si elle l'était vraiment, que cela changerait-il ? Colton se contrefichait d'avoir à faire à quelqu'un de bien, du moment que cette personne ne tentait pas de le tuer. Il avait ainsi découvert que certains brigands étaient de compagnie bien plus agréable que la plupart des hommes de loi...

Lorsque le mercenaire la mit en garde contre les joueurs revêches, elle répondit, d'un ton singulièrement laconique, qu'elle les attendait. Si elle avait montré un soupçon d'émotion en plus, elle l'aurait déçu, mais ce n'était pas le cas. La damoiselle se montrait même bien plus forte de caractère que bien des hommes. Même Wales ne pouvait se vanter avec certitude d'avoir autant d'assurance. Etouffant un sourire, il ne put s'empêcher d'imaginer la belle mexicaine s'exerçant au tir, ou tranchant la gorge d'un des joueurs, juste pour le plaisir. A vrai dire, si le shérif n'était pas entré, il aurait bien émit ces impressions.

Pendant un instant véritablement fugace, le pistolero eut l'impression qu'une éclair de haine passa dans les yeux de la joueuse de poker, tandis que l'homme de loi s'installait auprès d'eux pour leur faire la morale. Et elle se montra particulièrement provocante, même si ce n'était pas son intention première, en proposant au shérif de la fouiller. Bien entendu, si le vieil homme n'avait pas été quelqu'un d'aussi pointilleux sur les lois et respectable dans tous les actes de sa vie, il n'aurait pas hésiter à mettre la main au panier de marchandises... Quitte à perdre la main quelques secondes plus tard...

Mais loin de tout cela, le shérif fut pris d'un rire simple, avant de reprendre gentiment :


"Je n'ai jamais parlé d'avoir triché, mais de commettre du grabuge. Si vous êtes si sûre de gagner une partie, faites-la avec des gens qui ne risquent pas de se mettre en pétard et de détruire tout le saloon pour se passer les nerfs... C'est entendu ?"

Finissant son verre, il le reposa avant de tourner les talons, et d'un dernier geste, sans se retourner, il salua les deux compagnons pour l'heure d'un geste de la main, avant de repartir, disparaissant dans la soirée débutante.

Etrangement, Colton ressentait un fort sentiment de respect pour le vieil homme. Celui-ci avait montré un grand calme et avait tranquillement écouté les dispositions de chacun des accusés, sans les menacer à aucun moment. Un homme de loi comme on aimerait en voir plus souvent. Néanmoins, Wales n'était toujours pas prêt à rejoindre les forces de l'ordre, malgré son voeu de petit garçon, et son désir de ressembler à Wild Bill Hickok, mort depuis peu d'années. Assassiné par derrière pendant qu'il jouait aux cartes. Voilà ce qui l'avait conduit à intervenir. Depuis cette journée fatidique, la combinaison de cartes que tenait Wild Bill lors de son exécution fut surnommée "La Main de l'Homme Mort". Colton ignorait son véritable rôle dans un poker, en revanche.

Repoussant son verre, le mercenaire sortit une pièce d'un dollar de sa poche, et la lança vers le barman. Elle rebondit deux fois sur le zinc avant d'atterrir dans la main du chef de l'Alhambra, qui la déposa dans sa caisse, une petite boîte de fer, hors d'atteinte des mains avides des clients.
Rechaussant ses gants, Colton salua la jeune femme et se dirigea vers la sortie. A peine eut-il fait trois pas qu'il s'éloigna aussitôt de l'axe de l'entrée, tandis qu'un coup de feu retentit, abattant un des consomateurs par accident. Tous les autres réagirent aussitôt. Se cachant derrière des tables renversées, ou se préparant également à faire feu, plus personne n'était indifférent à l'action. Bien entendu, ils avaient attendu que le shérif soit hors d'atteinte avant de se décider à les attaquer, préférant éliminer le pistolero en premier, et de loin. Mais heureusement pour Colton, l'homme chargé de le descendre avait été parfaitement visible, et il avait pu s'écarter à temps, repoussant à nouveau son début de clientèle chez les pompes funèbres.
Sortant ses armes dans la seconde, il se cacha derrière une table, prêt à répliquer, tandis qu'une voix puissante retentit à l'extérieur :


"WALES !!!! LIVRE-NOUS LA PUTE, ET ON TE LAISSERA LA VIE SAUVE !!!"

Colton ne fut pas étonné que le joueur le connaisse. Après tout, sa réputation était assez conséquente, autant dans le tir que dans son travail de mercenaire, même si c'était sa dextérité, plus que son visage, qui lui permettaient d'être reconnu. Mais il n'avait pas la moindre intention d'obéir à qui que ce soit. Pas pour protéger la jeune femme, non, ni même pour empêcher ces types de faire du mal à qui que ce soit. Non, juste pour leur apprendre à ne jamais tirer sur quelqu'un en traître. Peu lui importait que la mexicaine survive ou non à cette confrontation, à moins que celle-ci ne le paye pour la protéger, ce dont il doutait fort.
Néanmoins, les mauvais perdants avaient changé de tactique. N'ayant pu abattre le défenseur aux six-coups indomptables, ils préféraient à présent passer un marché afin de ne plus l'avoir dans les pattes. Mais ce n'était pas les menaces qui allaient le faire changer d'avis.

D'ailleurs, ou était passé la mexicaine ?
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MessageSujet: Re: Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton]   Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton] EmptyMer 18 Fév - 20:34

Apparemment satisfait des justifications apportées et visiblement désabusé, le shérif s’était retiré sans plus de cérémonie. Ce n’est pas pour autant qu’il gagna l’estime aux yeux de la jeune femme. Son mépris pour les hommes de son espèce était bien trop grand pour qu’elle change d’opinion aussi facilement. Non pas qu’elle soit partisante d’une société anarchique, il fallait bien un minimum de règles. Mais la façon dont celles-ci étaient appliquées ne lui donnait aucune envie de les respecter. Sa liberté était bien plus précieuse. Et puis était-ce sa faute à elle si ses adversaires étaient si mauvais perdants ? Si elle n’avait pas souhaité en être débarrassée au plus vite, elle aurait sans doute mis l’homme de loi au défi de lui trouver un seul homme capable de perdre contre une femme dans la salle.

Nina n’eut pas le temps de pousser plus loin ses réflexions. Un coup de feu, visiblement destiné à abattre son compagnon d’un instant, avait été tiré depuis l’extérieur. Elle n’eut pas besoin d’entendre la sommation qui suivit pour comprendre de qui il pouvait bien provenir. En un instant, son expression avait changé. Le sang froid et l’assurance ne l’avaient pas quittée, mais la nonchalance avait laissé place à une farouche détermination. S’il y avait une chose qu’elle exécrait par-dessus tout, c’était les hommes capables de tuer pour autre chose que se défendre, sans autre forme de justice. Elle avait beau mépriser la loi, elle n’en gardait pas moins des principes. Ils venaient pour elle ? Ils n’allaient pas être déçus.

La jolie brune recula à l’abri des tirs venant de l’extérieur. Un coup d’œil rapide à l’assistance lui confirma ce qu’elle soupçonnait. Si l’on excluait les trouillards bien planqués au fond de la salle, la majorité semblaient plus que favorables à l’idée de se ranger aux côtés de leurs congénères dehors plutôt que du côté des deux étrangers. Un mouvement sur sa droite attira son attention. Un homme à deux pas d’elle venait de rectifier son angle de tir, ne visant plus la porte mais Wales. Sans doute n’avait-il pas remarqué qu’elle se tenait dans l’ombre tout près de lui. Elle n’eut qu’à tendre le bras pour appuyer le canon de son propre colt à la base de sa nuque. L’homme se raidit tandis que d’une voix froide elle lâcha :

- Oublie ça, Gringo !

Elle avait craché le dernier mot comme l’insulte qu’il était. De sa main libre, elle priva le cow-boy, à présent immobile, de son arme et en récupéra les balles avant de la lancer de l’autre côté du comptoir. C’est seulement à ce moment là qu’elle rejoignit le pistolero derrière son rempart de fortune. Malgré la situation, elle lui décocha un sourire presque complice.

- Comme ça on est quittes.

Puis son regard se posa sur la porte. Dehors, la luminosité diminuait rapidement tandis que le soleil se couchait. Tant mieux, l’obscurité serait un atout important s’ils devaient tenter une sortie. Sur un ton de plaisanterie détonnant avec l’atmosphère tendue qui régnait dans le saloon, elle ajouta :

- À votre avis, c’est à vous ou à moi qu’ils en veulent le plus ?
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MessageSujet: Re: Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton]   Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton] EmptyMer 18 Fév - 21:30

Alors que Colton observait l'extérieur, silencieusement, analysant le moindre fait pouvant lui apporter une aide précieuse quant à sa survie, il entendit la voix de la mexicaine, interdire quelque chose sur un ton glacial. S'arrachant à contrecoeur à sa vision, il eut la surprise de voir la jeune femme arracher l'arme des mains d'un des pilliers de comptoir et en ôter les balles avant de le jeter négligeamment vers le zinc. Tous les autres hommes, comprenant le message, rangèrent leurs armes, maintenant qu'ils se savaient repérés. Wales n'avait pas vraiment besoin d'explication, la tête des clients suffisait à tout lui expliquer. La belle plante, loin de rester passive et décoratrice, avait empêché un des alcooliques de lui tirer dans le dos, et ainsi, l'avait prévenu des intentions néfastes de tous les autres. Ce faisant, ceux-ci avaient compris que continuer leurs projets initiaux ne pourrait pas leur apporter le moindre gain, si ce n'était les balles des Remington glacés du mercenaire, qui aurait à coup sûr fait mouche avant que qui que ce soit ait pu l'abattre.

Rejoignant l'étranger, la damoiselle se permit de lui décocher un grand sourire complice, avant de préciser qu'ils étaient quitte. Répondant à son sourire, Wales hocha la tête. Effectivement, si elle n'avait pas agi, il serait déja mort depuis quelques secondes.

Rengainant ses pistolets, il sortit sa carabine, et chargea une balle dans le barillet. Le soleil tombait de plus en plus vite, et dans quelques minutes, ils seraient dans l'obscurité totale d'une nuit marquée par un frêle croissant de lune, rendant leurs adversaires presque invisibles, mais les laissant, eux, gisant dans la lumière du saloon, aussi aisés à atteindre que des coyotes dans un corridor. Ressortant un de ses revolvers, il tira à plusieurs reprises. Aucune balle ne brisa la moindre lampe, mais toutes les mèches furent soudainement soufflées, plongeant peu à peu l'intérieur du bâtiment dans le noir total, leur offrant une protection supplémentaire contre leurs agresseurs.


"Sincèrement, j'aurais préféré vous connaître dans d'autres circonstances..."

Il réflechit un moment, tandis que le jour continuait sa folle course vers sa nuit douillette.

"En fin de compte, non... Je retire ce que j'ai dit... Ce genre de rencontre me va..."

Finissant de charger son fusil, il tendit la main vers la mexicaine, prêt à conclure un pacte qui les engagerait à se protéger mutuellement, durant cette épreuve, du moins.

"Colton Wales"

Au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient, la lumière ne cessait de décroître, tandis que la peur et l'impatience, mêlées dans une sinistre étreinte, se répandaient tel un poison plein de volupté, engourdissant les coeurs et les mains sur les armes. Seuls Wales et la mexicaine restaient impassibles, sereins comme des rochers immobiles sur lesquels viennent se briser vainement les vagues du reste du monde. Lorsqu'enfin, la pâle lumière grise de la lune fut la seule à éclairer faiblement la rue, le pistolero regarda son acolyte, et hocha simplement la tête. Elle savait à quoi s'en tenir. Pas besoin de paroles entre eux, c'était la survie qui primait, et rien d'autre.

Roulant sur le sol, Colton se retrouva à plat ventre devant la double porte du saloon, sa carabine chargée. Il ne prit qu'un instant pour viser, et sa cible, le tireur embusqué sur le toit qui avait manqué de l'envoyer dans l'au-delà, glissa sans un bruit de son poste, avant d'atterrir violemment sur le sol, explosant à moitié, déversant un torrent de boyaux et de viscères sur le sol. En quelques secondes, les deux autres hommes juchés sur les toits subirent le même sort.

Se relevant, il retourna prestement derrière la table. Il s'était occupé de ceux hors d'atteinte, mais il y avait fort à parier que les joueurs étaient venus chercher des renforts : Ils seraient bien plus nombreux qu'avant. Rangeant sa carabine dans l'étui accroché sur son manteau, il jeta un nouveau regard à la mexicaine, tout en dégainant ses armes favorites. Laissant à la mexicaine le soin de choisir sa porte de sortie, Colton ouvrit une fenêtre sur le côté du saloon et sortit par celle-ci après s'être assuré que personne ne lui tirerait dessus. Trop dangereux de passer par la sortie principale. Et le mercenaire, revolvers en mains, se doutait que la jeune femme qui lui avait sauvé la vie était arrivée à la même conclusion...
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MessageSujet: Re: Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton]   Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton] EmptyMer 18 Fév - 22:42

Nina sourit à nouveau en serrant la main qu’il lui tendait. Elle répondit chaleureusement à sa poignée de main et se présenta à son tour.

- Nina Fernandez.

Il était extrêmement rare qu’elle donne ainsi son nom complet. Elle faisait en général preuve de davantage de prudence pour ne pas risquer de voir des avis de recherche nominatifs qui permettraient de l’identifier. Mais quand on se sauve mutuellement la vie, ça crée des liens et elle avait fait une exception. Par ce simple geste, ils signaient un accord. Jusqu’à ce qu’ils soient débarrassés des mauvais joueurs, ils se serraient les coudes. Les minutes passèrent et si elle n’en laissa rien paraître, la jeune femme sentit poindre un brin de nostalgie. Depuis la disparition de son père, c’était la première fois qu’elle agissait ainsi en tandem, combattant côte à côte avec son partenaire, dans une collaboration d’égal à égal. Une situation semblable lui revenait en mémoire. Lors d’un hold up auquel elle avait accompagné El Jinete et où ils avaient bien failli se faire prendre, elle s’était déjà trouvée ainsi avec son père, cherchant la meilleure échappatoire pour en sortir vivants.

Le signe de tête de Colton l’arracha à ses souvenirs. Tandis qu’il se positionnait pour tirer avec sa carabine, Nina se tint prête pour couvrir ses arrières, à la fois contre une intervention en traitre d’un cow-boy téméraire et contre une éventuelle entrée dans le saloon. Après moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le pistolero était de nouveau à ses côtés. Les plus gros du danger avait été éliminé. Si la jeune femme désapprouvait la méthode, elle reconnaissait volontiers qu’elle était efficace. Un nouveau signe de tête donna le signal du départ.

Réfléchissant à toute vitesse, Nina laissa Colton sortir par une fenêtre et, elle, de son côté, se précipita sur l’escalier. Elle avait laissé quelques effets dans la chambre qu’elle avait occupée ces trois derniers jours et comptait bien les récupérer. Ce n’était pas une perte de temps puisque par un heureux hasard, la fenêtre de la dite chambre donnait sur l’arrière du saloon. Moyennant un peu d’acrobaties, la sortie ne devrait pas trop poser de problèmes. Effectivement, il ne lui fallut que trois minutes pour atterrir silencieusement sur le sol. Comme elle l’avait supposé, leurs agresseurs s’étaient concentrés devant le saloon et à la rigueur un peu sur les côtés. Elle devrait passer à découvert pour s’éloigner mais d’ici là elle aurait un atout supplémentaire.

Contournant discrètement le bâtiment, elle ne tarda pas à repérer son compagnon d’infortune tapis dans l’ombre, prêt à bondir à la moindre occasion. D’un geste de la main, elle lui fit signe d’attendre. Elle revint un peu sur ses pas et émit une série de discrets claquements avec sa langue. Puisqu’elle s’était installée pour quelques jours, elle avait laissé son cheval à l’écurie comme le faisaient la plupart des voyageurs. Cependant, contrairement à beaucoup d’entre eux, la jeune femme avait pour habitude de ne jamais l’attacher. Aussi le bruit caractéristique des sabots ne tarda pas et l’instant d’après l’animal était près d’elle.

Il fallait faire vite à présent. Si l’appel avait été discret, le claquement des sabots lui n’était sans doute pas passé inaperçu. La mexicaine se hissa en selle avec souplesse et guida sa monture aussi discrètement que possible à l’angle du saloon, là où elle avait demandé à Colton d’attendre. Un simple signe de tête suffit à lui faire comprendre de monter derrière elle. Les rennes dans une main, un colt dans l’autre, elle était parée. La jeune femme comptait sur ses talents de cavalière pour faire d’eux des cibles inatteignables. Elle lança sa monture et comme Colton lui indiquait le magasin général, c’est dans cette direction qu’elle partit.
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MessageSujet: Re: Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton]   Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton] EmptyMer 18 Fév - 23:32

Nina Fernandez.

Un bien joli nom, mais également la preuve qu'elle lui faisait suffisament confiance pour dévoiler son identité. Certes, celle-ci pouvait être fausse, et alors ? Au moins, il savait à présent comment l'appeller. Elle accomplit sa tâche avec grâce, vitesse et efficacité. Mais surtout pas de candeur. Non, la belle mexicaine semblait dépourvue de toute volonté meurtrière, il suffisait de regarder son visage lorsque Colton pressait la détente pour qu'un homme perde la moitié de son crâne en même temps que sa vie. Puis vint le moment de quitter le saloon, chacun quittant l'endroit à sa façon, s'extirpant de son trou de manière à n'éveiller aucun soupçon chez les assaillants comme chez les clients. Que l'un d'eux se mette soudainement à hurler que les cibles s'échappaient. A peine Colton eut-il mit les pieds dehors qu'une bouteille pleine, venant de l'extérieur, traversa la fenêtre et s'écrasa sur le sol de l'Alhambra, répandant un tapis de flammes sur le bois, avant d'être imité par d'autres bombes à whisky.

Colton grogna. Ne parvenant pas à les voir correctement, ni à les faire sortir, les brigands s'étaient décidés à brûler le saloon tout entier, criblant de balles tous ceux qui sortaient par la porte principale. Tant que sa collaboratrice d'un soir s'en sortait, tant pis pour les autres. Ils n'avaient qu'à pas se trouver là. Ce n'était pas à lui de veiller sur la sécurité des citoyens. Et ou était-donc ce shérif ? Les hommes de loi, jamais là quand on a besoin d'eux !

Lorsqu'il arriva enfin derrière le bâtiment, il tomba nez à nez avec Nina qui, d'un geste, lui enjoignit de patienter, avant de tourner les talons, pour disparaître dans la nuit. Etrangement, le plan des deux acolytes ne semblait pas tant coïncider que cela. Mais lorsqu'il vit la jeune femme revenir sur son cheval, le mercenaire soupira. Quitter la ville ? Ce serait certainement la solution la plus sage, en effet. Et pourtant, Colton souhaitait avant tout finir ce travail. Jamais qui que ce soit n'avait pu se vanter de l'avoir attaqué et d'avoir survécu, et il n'avait pas la moindre intention de faire une entorse à cette règle élémentaire. Mais effectivement, leur nombre dépassait de beaucoup trop leurs capacités de combat.

Obéissant docilement, Wales monta derrière Nina, et dut avouer ne pas regretter cette position. Indiquant ou se trouvait son cheval, il s'aggripa à la mexicaine afin de ne pas tomber. Le contact du corps et l'odeur des cheveux qui lui fouettaient le visage ne lui déplaisaient pas le moins du monde. Ceci dit, lorsqu'ils arrivèrent devant l'épicerie, le pistolero fut soudainement pris d'un monstrueux doute, et il tira violemment sur les rênes que tenait Fernandez, faisant rapidement freiner la monture. Son cheval n'était pas seul à son arrivée, et il n'y avait aucune raison que les autres soient partis durant ce laps de temps.

Descendant de l'animal, rapidement imité par Nina, il tenta de s'approcher de son cheval. Mais il n'en eut pas le temps.

Alors que les deux acolytes se trouvaient à mi-chemin de l'épicerie, six silhouettes jaillirent de l'ombres, armes à la main. Reculant, Colton se rendit malheureusement compte que les assaillants les encerclaient, ne leur laissant aucune échappatoire. Brandissant ses armes, il se trouvait dos à dos avec Nina, chacun des deux visant un maximum d'adversaires. Mais si rapide qu'il soit, Wales se doutait que Fernandez ne disposait pas d'une dextérité égale à la sienne. S'il pouvait en éliminer trois rapidement, il ne pourrait se retourner à temps pour éliminer les autres, et il doutait que Nina ait le cran d'arracher la moindre vie, fusse-t-elle celle d'un malfrat.


"On se doutait que vous viendriez récupérer un certain canasson, alors on s'est dit que ça vous ferait plaisir qu'on le surveille un peu..."

Diable ! Cette soudaine intelligence dans leur plan contrastait sérieusement avec la brutalité grossière de leur attaque principale. Cette fois, il y avait bien peu de chances pour qu'ils parviennent à s'en tirer.

"Nina, je suis heureux de vous avoir rencontré..."

Mais ce fut à ce moment-là qu'une détonation retentit, si puissante qu'on aurait pu croire à un coup de tonnerre, transformant deux de leurs adversaires en passoires humaines. Surpris par ce soudain revirement de situation, les bandits tentèrent de se réorganiser, temps que Colton mit à profit pour abattre trois adversaires en un temps record. Comprenant enfin ce qui se passait, le dernier de tous se décida enfin à agir, visant les deux amis :

"Nina !"

Il avait hurlé pour pousser la jeune femme à agir. Il était à cours de munitions. Oserait-elle tirer ? A vrai dire, Colton ne s'en rendit pas compte, vu que l'adversaire ne pressa jamais la détente, abattu par le tonnerre ambulant. Nina avait-elle tiré avant l'arme divine ? Avait-elle tué sa cible en premier ?
Une chique s'écrasa aux pieds des deux acolytes.


"J'me doutais qu'ils ne vous laisseraient pas tranquille. Alors je suis venu dans le coin pour vous filer un coup de main. J'devrais vous remercier de m'avoir donné un mandat suffisant pour mettre ces crapules derrière les barreaux. Mais si je peux vous filer un conseil, ce serait de quitter la ville, deux trois semaines, histoire que moi et les adjoints, on se charge un peu de nettoyer votre merdier..."

Mâchonnant sa chique, le shérif leur fit un sourire amical, son redoutable fusil sur les épaules.
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MessageSujet: Re: Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton]   Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton] EmptyJeu 19 Fév - 0:57

La chance semblait de leur côté mais bien vite, la situation bascula. Ils étaient presque arrivés devant le magasin général lorsque Colton fit stoppa brusquement la monture de Nina. La jeune femme comprit immédiatement ce qui se passait. Quelque chose clochait. Personne n’avait tiré dans leur direction lorsqu’ils s’étaient éloignés du saloon alors qu’ils étaient à découvert et la présence du cheval seul au milieu de la rue, sans la moindre présence alentour n’était pas normale. Comme pour confirmer ses pensées, six silhouettes sortirent de l’ombre pour encercler les deux compagnons à peine descendus de cheval. À l’unisson, la mexicaine et le pistolero avaient sorti leurs armes pour riposter. Mais c’était peine perdue, leurs adversaires étaient trop nombreux. Comme pour confirmer le côté désespéré de leur position, Colton commenta :

- Nina, je suis heureux de vous avoir rencontrée...

Tout alla très vite alors. Un grand fracas retentit juste avant que l’un de leurs agresseurs s’effondre, mort. Cette diversion suffit à Colton pour en abattre trois autres. Nina croisa le regard du dernier debout. Chacun avait son arme pointée dans la direction de l’autre, prêt à tirer. Dans une sorte de demi-conscience, la jeune femme entendit l’appel du pistolero. Son doigt déjà pressait la détente. Il lui semblait que la scène se déroulait au ralenti. Elle avait toujours rechigné à tuer et jusqu’à présent avait réussi à l’éviter. Seul un certain chasseur de prime lui inspirait un tel sentiment de haine qu’elle pourrait le tuer sans hésiter. Mais l’instinct de survie l’emporta sur sa volonté et elle vit nettement le projectile se loger entre les deux yeux du malheureux une fraction de seconde avant qu’un nouveau coup de fusil ne vienne parachever son œuvre de mort.

Le shérif fut bientôt près des deux rescapés et son petit monologue permit à Nina de détacher son regard du cadavre encore chaud à ses pieds. Elle remit ses colts en place. Son visage n’exprimait strictement rien et son regard vide en disait bien plus long sur son ressenti que n’importe quelle émotion.

- J'me doutais qu'ils ne vous laisseraient pas tranquille. Alors je suis venu dans le coin pour vous filer un coup de main. J'devrais vous remercier de m'avoir donné un mandat suffisant pour mettre ces crapules derrière les barreaux. Mais si je peux vous filer un conseil, ce serait de quitter la ville, deux, trois semaines, histoire que moi et les adjoints, on se charge un peu de nettoyer votre merdier...

Nina se contenta de remercier l’homme de loi d’un simple signe de tête et sans un mot grimpa à nouveau sur sa monture. Le contact rassurant de l’animal lui redonna quelque vigueur. Bien que l’accord tacite qu’elle avait passé avec Colton fût expiré à présent qu’ils étaient sortis d’affaire, ils partirent tous deux dans la même direction.
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MessageSujet: Re: Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton]   Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton] EmptyVen 20 Fév - 0:04

En fin de compte, Nina avait bel et bien tiré. La preuve en était ce trou ensanglanté , pile entre les deux yeux de l'assaillant. S'il ne s'était pas instinctivement douté que la belle mexicaine n'était pas une adepte du meurtre, il l'aurait à coup sûr félicité de son tir. L'homme était probablement mort avant même de toucher le sol. Mais l'absence d'expression chez la jeune femme, ainsi que son regard vide avertissait le jeune homme que, même si elle était une dure à cuire, il ne fallait pas non plus s'attendre à ce qu'elle soit totalement insensible. Elle restait faite de chair et de sang, comme n'importe quel être vivant sur cette planète. A dire vrai, pendant un instant, Colton fut même tenté de la prendre dans ses bras, pour la serrer contre lui, et lui faire passer cette instant particulièrement désagréable. Mais il se doutait qu'elle ne se laisserait pas faire. Aussi, hochant la tête vers le shérif, à la fois pour le remercier et le saluer, il tapota d'un air amical l'épaule de Fernandez, pour l'enjoindre à monter à cheval. Comme pour un homme.

Et bien que leur pacte fût révolu, les deux acolytes persistaient à suivre la même route. Pendant un instant, alors qu'ils franchissaient les limites de la ville, Colton se demanda qui s'accrochait à l'autre. Pendant ce temps, Nina ne disait pas un mot, le regard fixe, sans s'occuper du reste.

Ce fut à cet instant que Wales se rappella qu'il ne disposait d'aucune provision, pas la moindre vivre pour tenir durant ces semaines d'exil. Sans compter que le milieu se révélait particulièrement hostile aux visages pâles. Réflechissant rapidement, tandis que son cheval avançait aveuglément, attendant les ordres de son compagnon favori, prêt à piquer un galop soudain pour atteindre en quelques heures un coin tranquille. Mais où aller ? Excepté Tombstone, la ville pourrie depuis deux ans, aucun lieu ne leur serait plus accueillant. Mais la cité fantôme demeurait éloignée d'au moins une journée entière au triple galop, et aucun cheval ne pouvait tenir un tel rythme pendant autant de temps.

Se retournant vers Nina, il ouvrit à nouveau la bouche, instaurant le premier dialogue depuis leur départ de Dodge, qui semblait remonter à des heures, alors qu'en réalité, quelques minutes à peine s'étaient écoulées.


"Nina... Je sais que vous allez probablement me dire d'aller me faire scalper, mais si je peux vous donner un conseil, arrêtez de penser à ce type. C'était lui ou vous. Si vous vous laissez aller à de tels sentiments, faites-le pour des gens qui ne méritaient pas de mourir..."

Bien que capable d'éprouver des sentiments à l'égard d'une femme habillé en homme, le mercenaire n'avait pas pour autant l'intention de verser des larmes pour toutes les ordures qui étaient mortes en tentant de le descendre. S'ils laissaient une veuve et des orphelins, c'était uniquement de leur faute, pas de la sienne.

Quant à leur destination, ils avaient plusieurs choix. Se réfugier à Fort Condor, si les Tuniques Bleues les laissaient entrer, ne serait pas très bon pour Nina, entourée de militaires mâles en service. Rejoindre les fermes ou un village indien, en revanche, leur serait bien plus profitable. Même si les fermiers ne risquaient pas de beaucoup apprécier la présence de Colton, et les Indiens devenaient nerveux, disait-on. Quel choix serait le plus profitable ?
Se retournant vers Nina, il lui lança :


"Je pense me diriger vers le village indien pour y passer la nuit. Vous pouvez m'accompagner, si vous le souhaitez..."
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MessageSujet: Re: Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton]   Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton] EmptySam 21 Fév - 1:04

À présent qu’ils avaient quitté la ville, l’obscurité s’était encore épaissie. Seul un mince croissant de lune diffusait une faible clarté dans le ciel nocturne et transformait le paysage en un immense champ d’ombres plus inquiétantes les unes que les autres. Enfin du moins pour qui n’est pas habituer à vivre dehors et à dormir à la belle étoile. Nina ne savait pas très bien vers où elle se dirigeait, laissant presque sa monture décider de la route à suivre. Elle chevauchait toujours aux côtés de Colton. Elle n’avait pas vraiment l’intention de le suivre, mais ne faisait rien non plus que leurs chemins se séparent. Elle était comme en attente d’une décision, n’optant ni pour l’une ni pour l’autre solution.

Lorsque son compagnon rompit le silence pour lui conseiller d’arrêter de penser à l’homme qu’elle venait d’abattre, elle lui lança un regard indéfinissable, d’autant plus dans l’obscurité, mais s’abstint de répondre. Elle n’avait pas envie d’en parler. La jeune femme devait cependant reconnaitre que le pistolero avait raison, c’était elle ou lui, elle n’avait pas eu le choix. Et puis à bien y réfléchir, il serait mort de la main du shérif si elle n’avait pas pressé la détente une fraction de seconde plus tôt. Ce n’était pas tellement la mort de cet homme qui lui posait problème, mais plus le fait d’en être à l’origine. Elle n’avait jamais ôté une vie jusqu’à ce soir et si elle avait déjà caressé cette idée dans ses désirs de venger son père, elle n’avait jamais envisagé de tuer quelqu’un d’autre que le meurtrier d’El Jinete.

La proposition de son compagnon de route lui permit de chasser pour un temps ses sombres pensées. Se tournant vers son lui, elle demanda :

- Vous pensez vraiment que c’est une bonne idée ? Je ne suis pas sure qu’ils nous accueillent à bras ouverts, et encore moins en pleine nuit.

Nina n’avait pas eu l’occasion de le constater par elle-même durant les trois jours qu’elle avait passés à Dodge City, mais elle avait cru comprendre que s’ils n’étaient pas agressifs, les indiens qui vivaient dans le coin n’étaient pas non plus des plus amicaux et semblaient opposer une grande méfiance vis-à-vis de l’homme blanc. Alors de voir deux étrangers armés qui débarquaient en pleine nuit, risquait de ne pas vraiment leur plaire. La mexicaine était plus partisane de passer la nuit à la belle étoile, quitte à chevaucher encore un peu pour s’éloigner davantage de la ville.
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MessageSujet: Re: Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton]   Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton] EmptySam 21 Fév - 13:25

Le regard que lança Nina au pistolero était certainement lourd de signification. Mais la nuit d'un noir d'encre et le peu d'attention que le jeune homme portait au regard de la mexicaine l'empêchait d'en traduire le sens. Obnubilé par ce qu'il devrait faire afin de rester en vie, le reste lui importait peu. Certes, dormir à la belle étoile ne lui posait guère de problèmes, bien qu'il ne supportât que moyennement que serpents et scorpions s'approchent de lui durant son sommeil. C'est pourquoi il avait toujours préféré dans un lieu sécurisé, comme une grotte, au sommet d'un arbre ou, mieux, dans un endroit habité. Et bien que Fernandez n'ait pas entièrement tort quant au possible accueil désagréable que leur réserveraient les Indiens, mais avaient-ils vraiment le choix ? Si près de Dodge, le risque était grand pour que leurs assaillants leur tombent dessus et les achèvent durant leur sommeil. S'approcher un peu plus du village, en revanche, serait mauvais pour eux. Les Indiens les scalperaient sans la moindre pitié, vu à quel point ils dépréciaient les fauteurs de trouble. Ce serait donc une paix relative pour les deux compagnons d'un soir, d'autant que Wales finit par se remémorer le fait qu'il n'avait plus rien à manger. Se frappant le front, il ne put retenir un juron en revérifiant. Non, l'épicier n'avait pas reçu de nourriture supplémentaire qu'il avait placé sur le cheval durant la bagarre.

Ce qui lui donnait une autre raison d'aller voir les Indiens. Certes, il n'était pas un de leurs frères de sang, mais s'entendait très bien avec un ou deux des apaches. Ôtant son chapeau, il le posa devant lui, sur sa selle. Repoussant ses cheveux mi-longs vers l'arrière, il se pencha légèrement, de sorte que son dos entre en contact avec celui de son cheval, et, croisant les bras, se mit à observer les étoiles.

Si nombreuses, si luisantes et tremblantes. Des milliers de points lumineux dans un ciel aussi noirs que les cheveux de la mexicaine. Tandis que sa monture avançait sereinement, Colton réflechissait, se plongeant dans la position qui lui permettait de réfléchir le plus calmement et le plus efficacement possible. Bientôt, son esprit sembla se désincarner, pour monter vers les aiguilles brûlantes au milieu de l'océan noir, pour ainsi fusionner avec elles. Lorsqu'enfin, elles enflammèrent l'imagination du pistolero, celui-ci se sentit soudainement retomber, atterrissant de nouveau dans son propre corps, tandis qu'il se forçait à se redresser. Passer d'un calme ultime pour revenir dans la réalité brutale n'était jamais très agréable.

Recoiffant son chapeau, Colton se tourna vers la mexicaine, et lui lança :


"Mieux vaux camper aux alentours du village indien. Nous resterons assez loin de chez eux et serons à l'abri des problèmes sans empiéter sur leur territoire. Demain, j'irais en voir pour négocier un peu de nourriture, histoire de tenir deux semaines, puis j'irai à Tombstone. Quant à vous, vous êtes libre. Je ne peux pas vous forcer à me suivre, et je n'en ai ni la force ni l'envie. Mais quoi que vous fassiez, je suis heureux d'avoir fait ce bout de chemins à vos côtés. Rares sont les femmes à en être capable..."

Rabaissant son couvre-chef sur ses yeux, il piqua des deux, et son cheval commença à se diriger, au petit trot, vers le village indien, abandonnant Nina. Si elle souhaitait suivre la même voie que Colton, alors elle le suivrait. Sinon, elle poursuivrait sa propre route, et chacun tenterait de survivre à sa manière...

Comme chacun l'avait toujours fait, et continuerait encore longtemps à le faire...
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MessageSujet: Re: Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton]   Orgueil masculin quand tu nous tiens… [PV Colton] EmptySam 21 Fév - 17:44

De temps à autres, Nina jetait un coup d’œil en direction de Colton. Elle ne put s’empêcher d’esquisser un sourire moqueur, dissimulé par l’obscurité, lorsqu’il « s’allongea » sur son cheval. Elle ne savait pas bien ce qu’il faisait, mais de l’extérieur, la situation était assez cocasse. La jeune femme se garda bien cependant de tout commentaire. Il semblait réfléchir et elle ne voulait pas le déranger. D’ailleurs, il ne tarda pas à se relever et prit la parole.

- Mieux vaut camper aux alentours du village indien. Nous resterons assez loin de chez eux et serons à l'abri des problèmes sans empiéter sur leur territoire. Demain, j'irais en voir pour négocier un peu de nourriture, histoire de tenir deux semaines, puis j'irai à Tombstone. Quant à vous, vous êtes libre. Je ne peux pas vous forcer à me suivre, et je n'en ai ni la force ni l'envie. Mais quoi que vous fassiez, je suis heureux d'avoir fait ce bout de chemins à vos côtés. Rares sont les femmes à en être capable...

Cette fois, Nina sourit franchement. Elle n’était pas dupe et devinait parfaitement l’invitation déguisée derrière cette fausse indifférence. Elle imaginait sans difficultés comme il devait à cet instant guetter le bruit des sabots de son cheval pour savoir si effectivement elle le suivait toujours, espérant sans doute ne pas l’entendre partir au galop dans la direction opposée. Encore une fois, il lui rappelait son père. Était-ce de la timidité ou de l’orgueil ? Ou peut-être la peur d’essuyer un refus ? Nina n’en avait aucune idée. En revanche, la demande était évidente à ses yeux. D’autant qu’il avait commencé par dire « nous » avant d’envisager qu’elle parte de son côté. Talonnant sa monture, elle revint à sa hauteur. Avec un sourire malicieux, elle répondit :

- Ce ne serait pas plus simple de me demander franchement de vous accompagner ?

Ce n’était pas une vraie question, plutôt une façon de lui signifier qu’elle avait vu clair dans son jeu. Fouillant dans une de ses sacoches de selle, elle en sortit deux morceaux de viande séchée. Mordant dans le premier, il tendit le second en direction de Colton et ajouta :

- Vous en voulez ?

Il n’y avait pas que de la simple générosité dans ce geste. C’était aussi une façon d’accepter qu’ils fassent équipe un peu plus longtemps que prévu sans que le pistolero soit obligé d’en formuler la demande. Ainsi, qu’il s’agisse de timidité ou d’orgueil, dans les deux cas son honneur était sauf. Non que Nina y attache une quelconque importance, mais elle savait combien une réputation pouvait être importante aux yeux des autres. Elle-même d’ailleurs s’attachait à préserver la réputation et la mémoire de son père. Les deux jeunes gens prirent donc ensemble la direction du village apache.
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