Western Story
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 Quand tout va mal...

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Nina Fernandez

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MessageSujet: Quand tout va mal...   Quand tout va mal... EmptyDim 5 Avr - 15:27

Il sembla à Nina que son époux mettait une éternité à lui remettre les doigts en place. Ce qui n’était pas tout à fait faux d’ailleurs. L’idée qu’il la faisait souffrir lui ajoutait du stress et il devait s’y reprendre à plusieurs fois avant de parvenir à reconstituer les articulations de la jeune femme. Cependant, elle se garda bien de lui faire la moindre remarque, consciente de la difficulté qu’il éprouvait déjà. Lorsqu’il eut enfin terminé, elle remua prudemment ses doigts meurtris et encore douloureux. Il faudrait sans doute quelques jours pour que la douleur disparaisse, mais au moins elle avait retrouvé l’usage de sa main. En guise de remerciement et pour le déculpabiliser un peu, la jeune femme adressa un pâle sourire à son époux.

Il fallut trois jours au convoi pour atteindre Death Canyon. Trois jours que le pistolero mit à profit pour préparer une échappatoire à leur situation précaire. Lorsqu’il récupéra un clou rouillé, Nina comprit immédiatement ce qu’il voulait en faire. Elle s’étonna en revanche de le voir refermer les menottes après les avoir crochetées et recommencer cet étrange manège. Cependant, elle eut bien vite la réponse en comprenant qu’il s’entrainait pour être capable de se libérer rapidement le moment venu. Afin de ne pas le déconcentrer, la jeune femme s’abstint de lui poser la moindre question sur son plan.

Lorsqu’enfin les deux amants perçurent des bribes de conversation indiquant qu’ils étaient proches du canyon, Colton s’adressa à son épouse, lui expliquant sommairement son plan et lui faisant promettre de se mettre à l’abri dès qu’il aurait commencé d’agir. Ça n’était pas dans les habitudes de la mexicaine de fuir le danger et de se cacher. Mais devant l’air suppliant de son époux, elle ne put refuser et hocha la tête en signe d’assentiment. Elle avait suffisamment de jugeote pour se rendre compte que le pistolero serait moins efficace s’il devait se faire du souci pour elle et elle-même devait bien avouer qu’elle n’était pas en mesure de se défendre correctement avec sa main droite encore douloureuse et moins habile que d’ordinaire. Il y a quelques temps, cet état de fait ne l’aurait pas empêchée de se jeter tête baissée dans la gueule du loup. Mais à présent, sa propre santé n’était plus la seule en jeu. Aussi, bien que cette idée lui déplaise, elle accepta de se mettre à l’abri comme Colton le lui demandait, prenant dans le même temps conscience de la place que leur futur enfant était en train de prendre.

À peine le jeune homme avait-il ouvert les menottes de son épouse que MacReady et l’un de ses hommes apparaissaient à l’arrière du chariot. On fit descendre sans ménagement les deux amants qui une fois à l’extérieur furent contraints de plisser les yeux dans la lumière éblouissante. Contrairement à leurs ravisseurs, ils n’avaient pas de chapeaux pour se protéger des rayons ardents du soleil. Nina sentait la brûlure du sol caillouteux sous ses pieds nus. Dès qu’ils furent descendus, MacReady saisit la jeune femme par le bras et la tira vers lui. Avec un sourire mauvais, il s’adressa à Colton.

- Tu vas montrer à mes hommes où tu as caché la carte. Moi je reste ici avec ta donzelle.

Passant son bras sous la gorge de la mexicaine, il la maintint fermement contre lui avant de poursuivre.

- Si tu te montres raisonnable, elle vivra.

Dégainant son arme pour en appuyer le canon sur la tempe de Nina, MacReady sourit à nouveau et ajouta :

- Mais si tu tentes quoique ce soit…

Plutôt que de terminer sa phrase, le hors-la-loi fit jouer le chien de son colt de façon explicite. Menaçant, il précisa :

- Fais bien attention à ce que tu fais. Je sais que tu es rapide, mais tu sais aussi bien que moi qu’au moindre mouvement de ta part, j’aurais le temps d’exploser sa jolie petite tête avant que tu puisses me descendre.

Une fois les choses mises au clair, MacReady fit signe à la plupart de ses hommes de partir en emmenant le pistolero avec eux. Deux de ses sbires seulement restèrent avec lui et Nina qui avait toujours le canon de l’arme pointé sur la tempe. Elle croisa furtivement le regard inquiet de Colton lorsqu’il fut contraint de s’éloigner. Visiblement, les choses ne se déroulaient pas vraiment comme il l’avait prévu. Dans l’état actuel des choses, il ne pouvait rien faire sans mettre par la même occasion un terme définitif à la vie de la jeune femme.
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Colton Wales
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MessageSujet: Re: Quand tout va mal...   Quand tout va mal... EmptyDim 5 Avr - 16:27

Si Colton avait réflechi un peu plus, il se serait rendu compte qu'il n'était pas le seul à réfléchir à une tactique. Certes, il s'attendait sincèrement à ce que MacReady s'en prenne de nouveau à eux, mais pas à ce qu'il concentre uniquement ses efforts sur la mexicaine. Ce fut donc en saisissant Fernandez par la gorge et en la menaçant de son colt qu'il précisa au pistolero qu'il avait plutôt intêret à ne pas tenter le moindre plan d'évasion, s'il ne voulait pas que la tête de son amante explose comme un fruit trop mûr. Il avait déja eu l'occasion de voir ce genre de spectacle, et les âmes sensibles n'étaient pas vraiment du genre à le supporter...

Ce fut donc en grinçant des dents que Wales fut embrigadé parmi une grande part de leurs assaillants, et entraîné à l'écart, tandis que l'ex-homme de banque demeurait, avec Nina et deux autres hommes, prêt à exécuter la jolie brune, tandis que l'amant de celle-ci pestait intérieurement. Bien évidemment, retors comme il l'était, il aurait dû prévoir que MacReady s'en prendrait à celle qui l'empêcherait de faire la moindre bêtise si elle se voyait menacée, alors pourquoi ne pas avoir inclu cette donnée dans l'équation ? D'autre part, le quinquagénaire avait beau être d'une nullité affligeante au tir, à cette distance, il ne risquait pas de la rater. Si le mercenaire n'avait pas tant tenu à son épouse, il aurait à coup sûr lancé de vives critiques à ce sujet. Mais tout le problème était là : Il ne voulait ni perdre Nina, ni l'enfant qu'elle attendait...

Et il se trouvait désormais face à une des parois de la roche, entouré de Hors-la-Loi tous plus enragés les uns que les autres, et il leur indiqua clairement un endroit au hasard, sous une énorme tonne de roches. Mais intérieurement, son esprit tournait à toute allure, et il regretta, une fois de plus, qu'Anoki ne soit pas dans le coin. Réflechissant de manière à retourner la situation à son avantage, l'idée lui apparut soudainement. Elle se révélait dangereuse, mais si elle fonctionnait, il avait toutes les chances de sortir vainqueur. Il laissa alors échapper :


"Ce serait dommage de partager, non ?"

Aussitôt, les Hors-la-Loi cessèrent leur travail et se mirent à le fixer. Comprenant instinctivement, l'un d'eux ordonna aux autres de se remettre au travail, avant de reprendre à voix haute, sur un ton suffisament fort pour que tous les travailleurs entendent, mais pas suffisament pour que la conversation n'arrive aux oreilles de MacReady.

"De quoi tu parles, mercenaire ?"

"Je me disais juste que je ne comprenais pas pourquoi une bande de Hors-la-Loi comme vous, habitués aux coups durs, et capables de se servir correctement d'un six-coup, devraient obéir aveuglément à un escroc de bas-étage..."

L'un des travailleurs releva la tête et souffla :

"Parce que quand on aura retrouvé la carte, il nous filera une part égale à chacun ! On sera riches, et on se sera débarrassés d'un mercenaire !"

"Tu as tout faux..."

Reprenant leur travail, les Hors-la-Loi tendirent l'oreille, attendant une explication. C'était bien ce qui motivait la majeure partie des bandits. L'argent. Ce fut donc avec un sourire ironique qu'il reprit :

"C'est un vicelard. Dès que vous aurez retrouvé le plan, je peux vous garantir qu'il vous fera tuer sans exception. Il veut l'or pour lui tout seul. Donc, je dit que... En se débarrassant de lui, vous vous octroyez une part de butin supplémentaire, n'est-ce pas ?"

Le contremaître réfléchit un moment, comme tous les autres travailleurs, qui frappaient la roche à coup de pioches, attirés par l'appât du gain, jusqu'à ce que le seul qui ne s'extenuait pas reprit :

"Qu'est ce que tu y gagnerais, au juste ?"

Malin. Mais pas suffisament.

"Rien. Je me contrefous de cet or. Si je le voulais, je serais déja riche, vous ne pensez pas ? Je préfère vivre tranquillement à Dodge, avec ma femme, à bosser en tant qu'adjoint pour un shérif. La vie de rupin, je m'en cogne. Si vous me laissez partir avec Nina, je vous dirai ou est vraiment caché le plan, et tout le monde sera content. Ca vous va ?"

Le contremaître réflechit, se grattant le menton d'un air pensif. Il se demandait s'il n'y avait pas un piège dans tout ce que Colton racontait. Ses hommes, en revanche, avaient tous pris leur décision. L'image du Hors-la-Loi sans aucun scrupule était majoritairement fausse. La plupart n'aimaient pas particulièrement faire du mal aux innocents, comme les femmes ou les enfants, et beaucoup étaient ceux qui n'avaient guère apprécié que Nina se fasse ainsi torturer. Le bourreau, ainsi qu'un des deux costauds qui avaient immobilisé la jeune femme, étaient toujours aux côtés de MacReady. Le deuxième, en revanche, n'avait agi qu'à contrecoeur. Mais c'était un des arguments qui frappa néanmoins chacun. Pourquoi devraient-ils obéir à une ordure pareille, alors que celui qui se disait leur ennemi leur offrait une possibilité d'obtenir des parts plus importantes, ainsi qu'une totale liberté d'action. De quoi faire venir l'eau à la bouche, n'est-ce pas ?

En fin de compte, le gros costaud qui réflechissait finit par céder, et hocha la tête. Intérieurement, Wales ricana. Qu'est ce qui pouvait être plus amusant que d'attaquer et de vaincre un adversaire avec les propres armes de celui-ci ?

Pendant ce temps, MacReady profita de la proximité de Fernandez, et notamment de sa nudité sous la longue chemise de lin qu'elle portait, pour laisser parler ses mains baladeuses. Il était clair que l'envie de forcer la jeune femme à subir ses assauts était extrêmement tentante, même si ce genre d'action devant ses hommes ne lui plaisait guère. Beaucoup avaient exprimé leur désaccord sur le fait de torturer ainsi la jeune femme, même si la menace de ne pas leur laisser la part prévue les avait rapidement fait taire. Alors que la jeune femme bougea un peu trop à son goût, il détacha le canon du crâne de celle-ci et la frappa violemment à la nuque avec la crosse, la faisant s'effondrer à terre.


"Tu pensais que tu pourrais t'échapper, sale garce ?"

Le mouvement en question n'était certainement pas dû à une tentative d'évasion, mais le sadisme de MacReady l'avait poussé à saisir la moindre occasion de pouvoir à nouveau faire souffrir quelqu'un. Et ce fut donc ainsi qu'il martela Nina de coups de pieds, juste pour le plaisir de l'entendre crier. Deux l'atteignirent au ventre, tandis qu'un troisième lui écrasa la main gauche, faisant entende un horrible craquement.

Aussitôt, Wales se retourna, et manqua de sauter sur l'ex-homme de banque, mais il fut retenu par deux des Hors-la-Loi, dont le plus costaud lui souffla :


"Ferme-là, crétin ! Il a encore besoin d'elle, il ne la tuera pas. On s'occupera de son cas ce soir, pas d'inquiétude... On te laissera même lui faire payer..."

Ce fut après de longues secondes, expirant bruyamment, que Wales se tourna, à contrecoeur, de la scène. Travaillant à coup de pioches jusqu'à la soirée, ils finirent par revenir en groupe, et le jeune homme put voir Nina, recroquevillée contre une paroi de pierre, avec une estafilade sur le front, saignant de la bouche et du nez, et serrant sa main meurtrie contre elle...

Déglutissant douloureusement, Colton se fit la promesse de faire payer MacReady à tel point, que même une fois qu'il serait mort, son Enfer aurait un arrière-goût de Paradis, tant il aurait souffert...


"Désolé, patron... Ce chien à foie jaune a caché le plan dans une grotte avant de provoquer un éboulement. Il nous faudra un moment avant de pouvoir atteindre ce morceau de papier..."

Grognant, MacReady se fit un plaisir de frapper une fois de plus Nina en plein visage, juste pour agacer Wales, qui serra les mâchoires afin de se retenir. Heureusement, l'empressement des Hors-la-Loi a vouloir obtenir un dialogue sérieux avec leur chef encouragea celui-ci à abandonner l'idée d'une nouvelle scéance de torture, et à emmener les prisonniers, de nouveau menottés, dans le chariot.

Une fois seuls, Colton attira Nina contre lui et la serra de toutes ses forces en lui chuchotant :


"Je te le promet... Ce salopard va le payer, au centuple..."
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MessageSujet: Re: Quand tout va mal...   Quand tout va mal... EmptyDim 5 Avr - 17:29

La plupart des hommes s’éloignèrent, emmenant Colton avec eux, et Nina resta seule avec MacReady et deux de ses précédents bourreaux. Les sbires du hors-la-loi étaient toujours dans leur champ de vision, mais trop loin pour qu’ils puissent entendre leur conversation. Cependant MacReady ne semblait pas vraiment s’en préoccuper et préférait laisser courir ses mains baladeuses sous la chemise de la jeune femme. Une expression de dégoût se peignit sur le visage de la mexicaine lorsqu’il posa d’abord une main sur sa poitrine. Elle tenta de se débattre, cherchant à échapper à ces caresses malsaines. S’il continuait ainsi, il découvrirait à coup sûr qu’elle était enceinte et elle préférait l’éviter à tout prix. Exaspéré par son manque de docilité, MacReady la gratifia d’un coup de crosse sur la nuque qui la sonna et la fit s’effondrer.

À terre et légèrement dans les vapes, Nina ne pouvait rien faire pour se défendre. Pour le hors-la-loi, l’occasion était trop belle de passer ses nerfs sur la jeune femme et les coups se mirent bientôt à pleuvoir. L’esprit comme dans du coton à cause du coup sur la nuque, la mexicaine ne put pas protéger son ventre des deux premiers coups. Au troisième, elle avait mis sa main gauche devant en guise de bouclier et hurla lorsque la botte de son tortionnaire lui brisa les os. La jeune femme se recroquevilla sur le sol, les bras croisés sur son ventre. Elle ne pouvait rien faire d’autre. Son esprit était encore embrumé et elle n’était pas capable de réagir. N’importe qui aurait d’abord protégé son visage en de telles circonstances, mais elle n’avait qu’une idée en tête à ce moment, protéger son ventre et l’enfant qui y grandissait. Tant pis pour le reste, elle n’avait d’autre choix que d’encaisser les coups en gémissant.

Lorsqu’enfin après un bon quart d’heure de ce traitement, MacReady fut lassé de ce petit jeu, il laissa la jeune femme inerte sur le sol. Son visage était tuméfié et couvert de sang. Son arcade sourcilière saignait abondamment, ainsi que son nez et sa lèvre fendue. Un de ses yeux était gonflé et elle garderait sans doute plusieurs jours la marque d’un bel œil au beurre noir. Divers hématomes apparaissaient sur son corps meurtri, sur ses bras, ses jambes, son dos... elle éprouvait des difficultés à respirer, sans doute à cause d’une ou deux côtes cassées. Elle avait mal partout et le moindre mouvement lui demandait un effort considérable. Malgré tout, elle parvint à se trainer jusqu’à la paroi rocheuse pour s’y appuyer. Ses gardiens la laissèrent faire, conscient qu’elle ne pourrait pas aller bien loin dans son état.

Le soir tomba et Colton revint accompagné du reste de leurs ravisseurs. Malgré sa vision brouillée par le sang, les larmes et son œil tuméfié, Nina put nettement lire la rage sur le visage de son époux. Elle fut surprise en revanche de constater qu’il ne semblait pas le seul à éprouver un tel sentiment et elle y vit une lueur d’espoir. Si Colton parvenait à les manipuler pour les convaincre de se mutiner… Bien sûr, elle ignorait qu’il avait déjà entamé ce travail de sape.

Lorsque les hommes annoncèrent à leur patron qu’il leur faudrait plusieurs jours pour atteindre la fameuse carte, ce dernier s’énerva à nouveau. Comme il savait qu’il ne pouvait pas atteindre Colton directement, il déversa à nouveau sa rage sur Nina qui, bien qu’elle ait vu le coup venir, fut incapable de l’éviter. Puis les deux amants furent à nouveau conduits vers le charriot dans lequel Nina, incapable de marcher, fut jetée sans ménagement.

Lorsqu’ils furent seuls, le pistolero parvint à passer ses bras autour de son épouse en dépit des menottes et prenant soin de ne pas lui faire davantage de mal, il la serra contre lui, lui promettant que MacReady paierait. Nina n’en doutait pas un instant. Respirant toujours avec difficulté à cause de ses côtes douloureuses, elle murmura entre deux gémissements.

- Je veux le tuer moi-même… S’il te plait.
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MessageSujet: Re: Quand tout va mal...   Quand tout va mal... EmptyDim 5 Avr - 18:16

"Je veux le tuer moi-même… S’il te plait."

"Tu n'as pas à t'en faire... Je te laisserai lui arracher la vie..."

A peine acheva-t-il sa phrase que des hurlements se firent entendre, suivis par une longue série de coups de feu. Pendant de longues minutes, on aurait pu croire que le tonnerre s'était abattu sur ce petit endroit, foudroyant tout ceux qui respiraient dans ce ravin. A un moment, une gerbe de sang atterrit même sur la toile du chariot, laissant aux deux amants par transparence une belle image de ce qui était en train de se jouer à l'extérieur. Une bataille sanglante pour le compte de la survie, de l'or, et de la vengeance. Puis cet ouragan de violence cessa, et les époux revinrent de ce précipice affolant lorsque la toile du chariot s'écarta, pour laisser entrer un des Hors-la-Loi, qui vint ouvrir les menottes.

Colton et Nina, qui s'étaient couchés durant la fusillade, espérant ne pas recevoir la moindre balle perdue, comprenaient désormais que leur sort s'améliorait grandement, même si la mexicaine ne devait pas totalement comprendre les tenants et les aboutissants de la situation actuelle. Aussitôt libre, Wales s'inquiéta du sort de MacReady, qui était, apparemment toujours vivant, bien que blessé, tout comme son comparse, qui l'avait torturé avec sa femme. A peine ces paroles furent-elles prononcées que le mercenaire ne put s'empêcher de sourire. Un sourire sadique, pervers et machiavélique, un rictus démoniaque. Que ce soit son libérateur ou son amante, tout être vivant présent dans le chariot se demanda qui était cet individu, et de quel cercle de l'Enfer il pouvait bien être issu. Enfin libre, le pistolero prit Fernandez dans ses bras, et l'emmena avec lui à l'extérieur, avant de la forcer à s'asseoir sur le bord de la charette, afin qu'elle puisse tout voir sans avoir à tenir debout. Ce fut à cet instant que le jeune homme put se rendre compte de la situation : Excepté le bourreau et MacReady, aucun de ses hommes les plus fidèles n'avaient survécu. Malheureusement, du côté des autres, trois avaient mordu la poussière. Il restait donc quatre Hors-la-Loi en plus des prisonniers.


"Eh ! Wales !"

Un des bandits lança une carabine au mercenaire, ainsi que quelques balles. Après tout, il était presque l'un des leurs, maintenant. Chargeant l'arme, il tira dans la jambe du bourreau, qui s'écroula au sol en hurlant. Un deuxième coup de feu jaillit, lui pulvérisant l'épaule. Quand le jeune marié chargea pour la troisième fois, il se trouvait tout prêt de son adversaire, qui rampait désespérement sur le sol, mais d'un coup de pied, le pistolero le retourna sur le dos, tandis que l'autre, affolé, hurlait comme un damné :

"Non ! Tu peux pas me descendre ! J'ai pas d'armes ! Si tu le fais, tu ne seras plus du côté de la loi ! Ton âme sera damnée ! Pour l'ét..."

Il ne put dire un mot de plus, pour la simple raison que le mercenaire venait de lui enfoncer brutalement le canon de la carabine dans sa bouche, lui interdisant toute nouvelle parole.

"Ca, c'est pour ce que tu as fait à Nina."

Et il pressa sur la détente, faisant ainsi voler en éclats la cervelle du bourreau, tandis que du sang gicla et vint maculer le visage de Colton, qui n'avait pas cillé une seule fois. Rejetant la carabine vers les Hors-la-Loi, il se mit à leur indiquer un autre coin du Canyon du doigt, avant de lâcher :

"Le plan est là-bas. Sous quelques rochers. Vous le trouverez rapidement."

Heureux de voir qu'ils n'avaient pas à faire à un ingrat, les brigands se retournèrent, s'emparèrent de leurs pioches, et se rendirent vers l'endroit indiqué, tandis que, s'emparant d'un colt, Wales explosa chaque genou de MacReady, le faisant s'écrouler au sol, avant de le repousser sur le dos. Ligoté comme il l'était, l'ex-Homme de banque ne pouvait même pas faire un geste pour se défendre, ce que le mercenaire mit à profit, en le quittant un instant pour revenir à ses côtés, pour faire un feu, avant d'y plonger à la fois le tisonnier et la lame qui avait failli rendre Nina manchotte.

Soudainement, Colton se redressa et, faisant volte-face, dégaina et tira une unique balle. Certes, il avait parfaitement manoeuvré pour semer la zizanie et s'approprier les faveurs des Hors-la-Loi, mais le plan n'ayant jamais élu domicile dans le Canyon, il aurait difficilement pu expliquer cela aux bandits. Le tir atteignit la deuxième cartouche de dynamite dissimulée, et explosa violemment, provoquant une avalanche de gigantesques rochers, qui ensevelirent jusqu'au dernier des Hors-la-Loi. S'en rendant compte, MacReady hurla :


"Alors c'est ça la réputation des mercenaires ? Trahir sans arrêt ? Tu n'as donc au..."

Un violent coup de pied en pleine figure, qui lui fit sauter trois dents, le fit soudainement taire. Contrairement à lui, Colton n'attendait rien de MacReady, alors il lui ferait subir tous les tourments possibles, sans se soucier de heurter ou non le visage. Wales commença par un massage à coups de poings et de pieds, avant de se retirer pour s'emparer du tisonnier chauffé à blanc, qu'il appliqua soudainement sur la joue de l'ancien homme de banque. Chacun de ses hurlements était une délectation aux oreilles du mercenaire, dont le rictus n'avait à aucun moment disparu. Il souriait comme un dément, jouant avec sa proie et lui faisant subir tous les tourments possibles et imaginables. A coup de revolver, il fit sauter un à un tous les doigts du quinquagénaire, et lui arracha violemment la langue. Puis, reprennant le tisonnier, il l'enfonçant brutalement dans les parties génitales de MacReady qui poussa le plus intense de tous ses hurlements. Malheureusement, il ne tiendrait pas plus. L'homme finit toujours par céder au bout d'un temps, la douleur elle-même finit par tuer...

Saisissant son ennemi, Wales le força à s'asseoir contre une des parois de pierre, avant de s'en aller chercher Nina. Il la transporta dans ses bras jusqu'à l'ancien banquier moribond, avant de la déposer sur ses pieds tremblants. Certes, la mexicaine ne semblait pas encore assez forte pour se déplacer toute seule, mais elle semblait néanmoins capable de tenir debout, en équilibre, sans aide. Mais Colton la soutenait, tandis qu'il plaçait entre les doigts valides de la jeune femme un six-coup, chargé à bloc.


"Vas-y, ma chérie... Abats-le comme un chien. Comme l'ordure qu'il est..."
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MessageSujet: Re: Quand tout va mal...   Quand tout va mal... EmptyDim 5 Avr - 19:25

Bientôt, des cris se firent entendre à l’extérieur et une fusillade éclata. Colton, devinant immédiatement ce qui se passait avait entrainé son épouse avec lui sur le plancher du charriot, lui arrachant un gémissement de douleur. Lorsque les coups de feu cessèrent, un des hors-la-loi vint les libérer. Nina ne comprenait pas vraiment ce soudain revirement de situation mais elle était persuadée que le pistolero n’y était pas étranger. Soulevant la mexicaine dans ses bras, le mercenaire sortit et installa sa femme au bord du charriot pour qu’elle puisse rester assise. Elle lui en fut reconnaissante, tant elle se sentait faible. De ce poste d’observation, elle pourrait ainsi assister à la vengeance de son amant.

La suite ne fut qu’une longue suite de violence. S’en prenant d’abord à celui qui avait torturé la jeune femme en lui déboîtant les doigts, il l’exécuta sans pitié, en aillant pris soin de le faire souffrir avant. Puis, il se débarrassa des autres hors-la-loi en leur indiquant la prétendue cachette du plan qu’ils cherchaient. Nina comprit immédiatement les intentions de son époux. Elle avait du mal à le reconnaître tant il bouillait d’une rage sans nom. Lorsqu’il en aurait terminé, il n’y aurait pas de survivants. Avec un calme glacial et effrayant, Colton fit un feu, se préparant pour accomplir sa vengeance. Lorsqu’il fut prêt, il déclencha l’explosion de la dynamite qui attendait là depuis la mission que les deux amants avaient effectuée, ensevelissant à jamais les derniers de leurs ravisseurs. Il ne restait plus que MacReady à présent.

Le mercenaire fit preuve d’une grande imagination pour faire souffrir le banquier. À tel point que Nina finit par détourner le regard tandis qu’un haut-le-cœur lui arrachait un gémissement. Après ce que le pistolero lui faisait subir, l’enfer paraîtrait sans aucun doute une douce punition pour MacReady. Lorsqu’il fut évident que l’homme n’en supporterait pas davantage, Colton revint chercher son épouse et tenant sa promesse, lui tendit un six-coups pour qu’elle puisse elle-même mettre fin à l’existence misérable de son tortionnaire. Soutenue par son amant, elle fit face à son bourreau et leva l’arme dans sa direction. Le regard dur et en dépit de tout ce que son père lui avait enseigné, elle n’eut aucun scrupule à appuyer sur la détente. Elle tira plusieurs fois, vidant le chargeur du colt. Lorsque le déclic caractéristique de l’arme vide se fit entendre, Colton dut poser sa main sur la sienne pour lui reprendre le six-coups. Alors lentement, elle abaissa son bras.

C’est à ce moment précis que ses jambes cédèrent sous son poids et Nina s’effondra telle une poupée de chiffons dans les bras de son amant, sans connaissance. Elle avait perdu pas mal de sang après son passage à tabac et l’effort qu’elle venait de faire avait eu raison de ses dernières forces. Elle ne sut pas vraiment combien de temps elle resta inconsciente. Quand elle rouvrit les yeux, elle se trouvait allongée à l’arrière du charriot, une couverture sur elle, une autre roulée en boule sous sa nuque en guise d’oreiller. Le reste du matériel de leurs ravisseurs avait disparu. Sans doute Colton avait-il tout abandonné en quittant le canyon. Le corps encore douloureux et meurtri, Nina tenta de se redresser en gémissant. C’est alors que la panique l’envahit.

- Colton !

Elle avait hurlé le nom de son époux et en réponse, le charriot s’arrêta brusquement. L’instant d’après, passant par l’ouverture de la toile qui séparait l’arrière du charriot du siège du conducteur, le pistolero se trouvait auprès d’elle, inquiet. Appuyée sur ses coudes, la jeune femme lui jeta un regard paniqué.

- Colton, mes jambes ! Je ne les sens plus !

En effet, l’un des hématomes qui couvraient son corps s’était étendu et l’épanchement de sang avait comprimé sa moelle épinière, privant la jeune femme de ses membres inférieurs. Elle ignorait que ce handicap pouvait ne s’avérer que temporaire même s’il pouvait falloir du temps avant qu’elle ne retrouve l’usage de ses jambes. L’idée de ne plus pouvoir marcher la terrifiait. De sa main valide, elle agrippa son époux et se jeta contre lui en sanglotant.
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