Western Story
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 Au milieu de nulle part

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Nina Fernandez

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MessageSujet: Au milieu de nulle part   Au milieu de nulle part EmptyMar 7 Avr - 10:54

Lorsque le médecin permit enfin à Nina de quitter la clinique, Colton ne se le fit pas répéter deux fois et entama immédiatement les préparatifs pour leur départ. Pour une raison obscure qui échappait à la jeune femme, il n’avait pas revendu le charriot emprunté à MacReady et avait entrepris d’entasser leurs affaires à l’intérieur. Elle eut cependant préféré ne pas avoir la réponse car c’est avec force jurons qu’elle exprima son avis après qu’il l’ait contrainte de monter dans le charriot. Bien que confortablement installée la mexicaine était d’humeur boudeuse et c’est la mine renfrognée qu’elle passa toute la première journée de voyage. Elle ne supportait pas d’être traitée comme une petite chose fragile, surtout après ce qu’elle avait enduré et à quoi elle avait survécu. Cependant, elle se dérida lorsqu’ils s’arrêtèrent pour la nuit. Elle devait bien reconnaître que la route était moins fatigante ainsi et qu’avec sa grossesse et après sa longue convalescence, elle n’était pas au meilleur de sa forme. Dès le lendemain donc, l’ambiance se détendit et, ne faisant plus la tête, Nina passa même une partie du trajet assise à l’avant aux côtés de son amant.

Il leur fallut une semaine pour atteindre leur destination. Lorsqu’ils arrivèrent à la porte d’une propriété perdue au milieu de nulle part, la mexicaine se trouvait à l’arrière du charriot. Elle y était retournée en cours de journée car elle commençait à se sentir fatiguée et si elle ne l’admettrait jamais, elle remerciait néanmoins intérieurement son époux de l’avoir obligée à accepter cette façon de voyager. Elle entendit l’échange entre le pistolero et le propriétaire et bien que Colton ne lui ait pas précisé où ils allaient, elle en comprit qu’il s’agissait de l’un de ses amis et qu’ils étaient arrivés. Il fallut encore quelques minutes avant d’arriver à la demeure principale. Prévenant, le pistolero aida son épouse à descendre avant de la présenter à ses amis.

Amusée, la jeune femme remarqua que le fils détournait le regard, gêné. Était-ce ses vêtements masculins, son ventre rebondit sous la chemise ou encore les deux colts sur ses hanches qui le perturbaient ? Elle n’aurait su le dire. Cependant, elle devinait aisément que dans un endroit isolé comme celui-ci, il ne devait pas voir beaucoup de femmes en dehors de sa mère, ce qui, pour un garçon de son âge, devait en faire quelqu’un de facile à émouvoir. Elle n’eut pas le temps de s’attarder davantage sur la question car lorsque le petit groupe entra à l’intérieur, Mary, la maitresse de maison, ne fut pas longue à lui proposer d’enfiler d’autres vêtements, à savoir une robe ! Furieuse, Nina lança un regard noir à son époux et constatant qu’il ne comptait pas la soutenir, elle lâcha en secouant la tête :

- C’est hors de question ! Plutôt crever !

Sur ces mots, elle quitta la pièce en claquant la porte, préférant calmer ses nerfs à l’extérieur plutôt que de se défouler sur les amis de son époux. Elle fit quelques pas dehors et lorsque Colton la rejoignit, elle jetait avec rage son couteau sur le mur d’une grange. En l’entendant arriver, elle se tourna vers lui.

- Je veux bien faire des efforts Colton. Mais tu ne peux pas me demander d’être ce que je ne suis pas.

Il fallut toute la force de persuasion du pistolero pour la convaincre qu’il ne s’agissait pas simplement de rentrer dans les normes mais également de leur sécurité. Que s’ils voulaient rester à l’abri, ils devaient en passer par là pour passer inaperçus. Il dut même jouer sournoisement sur la fibre maternelle qui s’était éveillée chez la jeune femme pour la faire fléchir. À force d’arguments, elle finit par céder et le suivit à nouveau à l’intérieur. Sans un mot, elle prit la robe que Mary avait préparée pour elle et accompagnée par la maitresse de maison, elle alla s’isoler dans une chambre. Aidée par cette dernière, elle se changea avant de regagner la pièce à vivre. En dépit de sa mine sombre, elle était resplendissante ainsi vêtue. Mais le regard noir qu’elle lança à son époux le dissuada de lui faire le moindre compliment.
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Colton Wales
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MessageSujet: Re: Au milieu de nulle part   Au milieu de nulle part EmptyMar 7 Avr - 16:18

Bien évidemment, Nina ne se montra guère amicale lors de la première partie du voyage, considérant que le fait de la transbahuter dans un chariot faisait qu'on la transformait en un fragile objet, prêt à éclater au premier choc, et elle n'avait pas tort, vu que c'était exactement ce que son mari pensait, et il se montra particulièrement inflexible sur ce sujet, et dut même demander au toubib de confirmer les risques, ce que celui-ci fit, sans se faire prier. Elle passa donc la première journée dans son coin, sans dire un mot à son amant, boudant comme une gamine. Mais heureusement, son attitude infantine, certainement dûe à sa grossesse, ce dissipa dès le premier soir, et elle passa même plusieurs fois aux côtés de son mari, sur le siège conducteur.

Une fois arrivés, elle sembla amusée par la réaction de l'enfant des fermiers, gêné à coup sûr par le ventre rebondi d'une femme enceinte, dissimulé sous une chemise d'homme. Mais elle retrouva un comportement particulièrement grognon et colérique lorsque Mary tenta de lui faire porter une admirable robe blanche. Furieuse, la mexicaine proféra plusieurs menaces, presque des jurons, et l'adolescent se boucha pudiquement les oreilles, tandis que la hors-la-Loi sortait furieusement de la maison, claquant violemment la porte au passage, sous le regard ahuri de Cole et de son épouse. Wales s'excusa alors à sa manière :


"Si tu savais le nombre de fois ou j'ai regretté qu'elle ne soit pas plus sage..."

"Eh bien... Quelle furie ! Tu as dû en voir de sacrées, mon pauvre..."

"J'ai eu ma part... C'est une perle lorsqu'elle veut bien le montrer. Si elle ne le veut pas, c'est une vraie peste. Mais heureusement, elle a aussi ses qualités..."

Tournant les talons, le jeune homme ouvrit la porte, et rassura les fermiers :

"Je vous la ramène dans quelques minutes, ne vous en faites pas..."

Sortant à son tour, le pistolero retrouva sa femme devant la grange, en train de s'exercer au lancer de couteau. Se tournant vers lui, elle expliqua, d'un ton rageur, que se faire passer pour quelqu'un d'autre était au-dessus de ses forces. La toisant un moment, le jeune homme inspira à fond avant de répondre :

"Idiote."

S'installant sur une pierre, le mercenaire se mit à regarder les nuages, avant de continuer :

"Tu crois que tu seras la seule à te travestir ? Ici, je prendrais moi aussi le rôle d'un fermier, et je devrais travailler dans les champs. Cela ne me plaît pas du tout, et je préférerai crever, mais ça reste une excellente couverture, que je le veuille ou non. Crois-moi. Se faire passer pour deux fermiers est le meilleur moyen de ne jamais se faire retrouver par qui que ce soit. Les seuls ennemis seront le mauvais temps et les cow-boys qui se croient tous permis. Tu es libre de penser que ça n'a rien à voir avec ta personnalité, mais regarde les choses en face : Tu penses sincèrement que, dans ton état, tu seras capable de te battre comme quand tu étais mince ? Tu te feras tuer avant d'avoir pu faire un geste. Et le bébé avec."

Le jeune homme soupira légèrement, avant de tourner la tête vers son amante :

"C'est le meilleur déguisement que l'on puisse te trouver. Des femmes qui se déguisent en hommes, il n'y en a pas énormément sur le territoire, et ne rêves pas, tu es plus facilement repérable que tu le penses."

Après un long moment à observer les nuages, Colton se redressa, ôta son chapeau, et, d'un geste de la main, repoussa la masse de cheveux noirs sur son crâne en arrière, avant de recoiffer son couvre-chef, qu'il devrait certainement mettre au placard pour un moment. Jetant un oeil à sa femme, il constata que celle-ci semblait toujours aussi peu enchantée à l'idée de se déguiser en femme au foyer. Une foule d'autres arguments se présenta au cerveau de Wales, mais il décida de choisir celui qui déciderait le plus tôt possible la jeune femme à accepter. Il en avait plus qu'assez de parlementer avec elle pour lui assurer sa sécurité.

"Tu ne voudrais pas risquer de perdre notre enfant, non ? Je ne dis pas qu'une robe arrête plus sûrement les balles, mais il y a plus de gens dans l'Ouest qui refuseraient d'abattre une femme enceinte que de véritables monstres sans foi ni loi. Tu es libre de t'habiller comme tu le souhaite, mais saches qu'en agissant ainsi, tu condamne presque sûrement l'enfant à la mort..."

Sans un mot de plus, le jeune homme tourna les talons et retourna à l'intérieur, suivi de sa femme, vaincue. Dans l'ombre, un demi-sourire se dessina sur ses traits, satisfait qu'il était d'avoir enfin forcé son amante à agir selon sa volonté.

Aidée et isolée par Mary, Nina ne revint que vêtue de la fameuse robe. Ce n'était plus une Hors-la-Loi, mais une princesse qui se trouvait désormais devant Colton, qui, bouche bée, ne put dire un mot de plus. A vrai dire, même s'il l'avait pu, le regard noir de son amante le dissuadait de prononcer le moindre mot. Et Wales tenait trop à la vie pour répondre. Puis, ce fut à son tour de grogner, lorsque Cole lui offrit une de ses tenues de fermier. Serrant les mâchoires, le mercenaire s'empara de ses vêtements, s'isola, avant de revenir, vêtu comme un pouilleux, avec le visage de celui qui souhaiterait se tirer une balle en pleine tête plutôt que de s'exhiber en public dans cette tenue. Apparence qui déclencha une certaine réaction chez Fernandez, qui reçut, à son tour, un regard assassin. D'autant plus dangereux, puisque Wales avait toujours ses armes à portée de main.

Une heure plus tard, leurs affaires furent dissimulées dans une grande caisse de bois, elle-même cachée dans la grange, sous une trappe secrète, ou la famille cachait parfois des alliés poursuivis, ou des Tuniques Bleues ayant deserté. Après tout, la coeur des fermiers étaient parfois bien plus gros que celui des citadins.

Ce fut donc sur une note particulièrement désagréable que commencèrent les deux derniers mois de grossesse de la mexicaine, qui devraient pendant ce temps, jouer des rôles totalement opposés à leur personnalité...
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MessageSujet: Re: Au milieu de nulle part   Au milieu de nulle part EmptyMer 8 Avr - 18:37

Nina ne fut pas la seule à devoir se changer pour passer inaperçue. Colton à son tour dut se débarrasser des ses vêtements habituels pour enfiler une tenue plus passe-partout et plus adéquate pour endosser le rôle qu’il allait devoir jouer. La tête qu’il faisait après avoir revêtu ces frusques, consola quelque peu la mexicaine qui ne put s’empêcher d’esquisser un sourire en le voyant arriver. Lorsqu’ils furent tous les deux prêts, leurs hôtes les aidèrent à dissimuler leurs affaires pour le temps de leur séjour. Malgré tout, ils s’étaient débrouillés pour conserver leurs armes sur eux, au cas où. Soigneusement dissimulées dans les poches, elles passaient inaperçues.

La jeune femme n’était que moyennement convaincue de la nécessité de toute cette mascarade mais, lassée de discuter avec un Colton encore plus buté qu’elle, elle avait abandonné la partie. Elle ne comprenait pas pourquoi il avait tant tenu à quitter Dodge pour venir s’isoler dans cette ferme perdue au milieu de nulle part jusqu’à la fin de sa grossesse. D’autant qu’elle avait toujours à l’esprit la promesse qu’il lui avait faite lorsqu’elle lui avait confié ses craintes quelques mois auparavant. Il lui avait assuré qu’elle ne mettrait pas son enfant au monde dans un endroit isolé comme l’avait fait sa mère avant d’y laisser la vie et qu’elle pourrait bénéficier de l’aide d’un médecin. Mais de toute évidence, le pistolero avait oublié ce détail et l’angoisse de son épouse.

Au fil des jours, les deux amants durent s’adapter à la vie à la ferme et s’employèrent à aider leurs hôtes dans les tâches quotidiennes. Peu encline à jouer le rôle de femme au foyer, Nina sautait sur la moindre occasion d’exécuter quelques menus travaux à l’extérieur. Ceci dit, sa grossesse avancée limitait grandement ses capacités et elle devait de plus en plus fréquemment prendre le temps de se reposer un peu. Bien que toujours éloigné de son mode de vie habituel, elle supportait néanmoins bien plus cette vie là que leur précédent séjour prolongé à Dodge. D’autant que Cole et Mary étaient des hôtes admirables et avaient accueilli le couple chaleureusement. Même s’il fallait avouer que deux paires de bras supplémentaires n’étaient pas de trop, il était évident que c’était avant tout la générosité qui les motivait.

Bien que tout les sépare, Nina en vint même à se lier d’amitié avec la maitresse de maison. Le fait qu’elle lui offre son soutien pour faire face à l’attitude un peu trop protectrice de Colton, y était sans doute pour beaucoup. En effet, le pistolero avait tendance à s’alarmer dès qu’il trouvait sa femme un peu plus fatiguée que d’habitude ou qu’il la voyait en train d’effectuer une tâche qui lui semblait trop difficile pour elle. Si elle l’avait écouté, elle aurait sans doute passé ses journées assise à se morfondre sans faire le moindre petit effort. Elle était reconnaissante à Mary de se servir de sa propre expérience pour l’aider à faire comprendre au mercenaire qu’elle n’était pas en sucre.

Le jeune Tom de son côté semblait en admiration devant la mexicaine. Plus d’une fois, elle le surprit à l’observer, tandis qu’il détournait rapidement la tête gêné lorsqu’elle regardait dans sa direction. Il semblait toujours bafouiller un peu les rares fois où il dut s’adresser directement à la jeune femme. Nina ne savait pas si elle était la seule à l’avoir remarqué, mais elle s’amusait du comportement de l’adolescent. La réflexion qu’elle s’était faite à leur arrivée, comme quoi le jeune garçon ne devait pas avoir l’occasion de rencontrer beaucoup de femmes en dehors de sa mère, semblait se vérifier dans cette attitude.
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MessageSujet: Re: Au milieu de nulle part   Au milieu de nulle part EmptyMer 8 Avr - 20:33

Un mois entier passa, durant lequel les deux amants s'adaptèrent, au fur et à mesure, à leur nouvelle vie. Si Colton eut du mal à s'y mettre, il finit néanmoins par accepter de labourer les champs, de récolter les productions, de s'occuper de la grange, et autres tâches qui n'auraient, autrement, jamais eu à inquiéter un nomade de son calibre. Ces journées passaient lentement, entre ces tâches basiques de fermier, ainsi que la surveillance rapprochée de Nina, que le jeune homme mettait un point d'honneur à forcer à se reposer au moindre signe de fatigue ou à la moindre maladresse. Mary tenta de lui expliquer que cela ne servait à rien de tout lui interdire, et qu'elle pouvait se permettre quelques menues tâches, à condition de ne pas aller au-delà de ses limites, ce à quoi le mercenaire répondit tout naturellement qu'il s'en doutait, mais que s'il laissait la moindre liberté à son épouse, celle-ci en profiterait pour faire tout ce qui lui chantait, au risque de s'épuiser à la tâche. Mieux valait donc prendre le maximum de précautions, quitte à ce qu'elle se sente alors considérée comme une simple statue de porcelaine.

Pendant les soirées, en revanche, la famille toute entière, ainsi que leurs deux invités, se réunissaient autour d'une grande table, afin de partager leur pain et leur eau. Bien évidemment, chaque repas commençait par une habituelle prière, et malgré le fait que le pistolero n'était guère croyant, il imita ses hôtes, afin de ne vexer personne. Ce fut pendant ces moments chaleureux que tout le monde parlait, et, la plupart du temps, les conversations se concentraient autour des récits de Wales et de son épouse sur leurs aventures. A dire vrai, celles-ci étaient telles, que la seule narration de leur rencontre, de leur mariage et de leur arrivée jusqu'ici, monopolisa les attentions durant tout ce long mois, captivant les époux, bien sûr, mais également leur jeune fils, Tom, qui s'il appréciait grandement Colton, principalement pour le fait que celui-ci lui avait sauvé la vie deux ans plus tôt, en lui évitant de finir sous les sabots du cheval d'un cow-boy menaçant, regrettait néanmoins de ne pouvoir connaître d'autres femmes que sa mère. Bien qu'il ait déjà eu droit à quelques visites en ville, aucune fille ne lui avait offert d'étreintes comme celles dont il rêvait chaque nuit, et la présence de Nina l'avait suffisamment troublé pour qu'il soit incapable de prononcer correctement plus d'une phrase sans bafouiller horriblement. Seule l'absence de Fernandez semblait le guérir de cet horrible défaut d'élocution. Serait-il allergique à la mexicaine, plaisanta un jour le pistolero. Il ne réussit qu'à s'attirer un regard assassin de la part de l'adolescent, même si celui-ci était plus pour le faire taire qu'une véritable intention meurtrière.

Puis vint un jour ou, fatalement, la ferme eut besoin de viande. La nourriture ne pouvait malheureusement pas se constituer uniquement de légumes. Heureusement, l'inverse était tout aussi vrai, et Cole avait conclu un accord avec des éleveurs situés non loin. En échange d'une cargaison relativement conséquentes de nourriture verte, on leur fournissait en échange quelques bêtes, d'un poids en viande rouge semblable. Ainsi, la légendaire guerre entre fermiers et éleveurs s'était muée en forme appréciable de symbiose, particulièrement bien appréciée des deux familles. Généralement, Cole s'y rendait seul, laissant son fils, à peine assez âgé pour tenir un fusil, afin de veiller sur la propriété, mais risquant ainsi de s'exposer à une attaque en plein chemin. Risque qu'il avait caché à sa famille. Il accepta donc avec bienveillance l'invitation de Wales à se joindre à lui pour l'échange de nourriture. Aussitôt dit, aussitôt fait, et dès le lendemain, les deux amis quittèrent la ferme dès l'aube, laissant Nina aux soins de Tom et de Mary.

Si Colton avait su ce qui se passerait, il ne serait jamais parti.

Quelques heures après le départ de la plus grande force de défense de la ferme, un lourd nuage s'éleva à l'horizon, inquiétant grandement Tom, qui se baladait, avec son fusil sur l'épaule. Se précipitant à l'intérieur, il en informa sa mère et la mexicaine, avant de sortir sur le pas de la porte, prêt à faire feu sur quiconque s'approcherait de sa demeure avec des intentions malsaines. Plus le temps passait, et plus le jeune Tom sentait une sueur glacée lui parcourir l'échine, incapable de savoir ce qui pouvait soulever une telle couche de poussière. Du moins, jusqu'à ce que les responsables soient à portée de vue.

Des Indiens.

Une bonne trentaine. Peut-être plus, ou peut-être moins, vu que le jeune homme ne savait pas compter. Mais ils étaient nombreux, et couverts de peintures de guerre, levant leurs tomahawk et bandant leurs arcs avec des rictus menaçants.

Terrorisé, le jeune homme chargea son arme et tira. Plusieurs fois, même. Mais malheureusement, si les travaux de la ferme l'avaient rendus très costaud, il n'était pas particulièrement habile au tir, et la plupart de ses tirs manquèrent leurs cibles, les rares les atteignant n'infligeant guère de dommages importants. En quelques minutes, les assaillants sautèrent par-dessus les barrières, et Tom, faisant volte-face, s'apprêta à rentrer et à fermer la porte derrière lui, mais une flèche le frappa en pleine nuque, lui traversant la gorge. Mortellement blessé, il s'écroula à l'intérieur, tandis que Mary, incapable de croire à ce qui venait de se passer, verrouilla précipitamment la porte avant de s'agenouiller près de son enfant agonisant. Le sang qui remontait dans sa bouche l'étouffait peu à peu, malgré les cris de sa mère le suppliant de ne pas mourir, il finit par pousser son ultime soupir dans les bras de celle-ci.

Sans même réfléchir aux conséquences de ses actes, Mary saisit l'arme qu'il avait tenu et, d'un geste, ouvrit violemment la fenêtre, et se mit à tirer comme une démente. Plusieurs indiens moururent, mais cette victoire fut brève, jusqu'à ce qu'une flèche atteigne la mère en pleine épaule, lui interdisant le tir. Refermant prestement l'ouverture à l'aide de son bras valide, la fermière recula, voyant la porte soudainement agressée par de solides coups. Nina était là, bien sûr, mais Mary n'était plus en état de s'en rendre compte. Et lorsque la porte céda, la fermière se précipita sur les assaillants, après s'être emparée d'un couteau.
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MessageSujet: Re: Au milieu de nulle part   Au milieu de nulle part EmptyMer 8 Avr - 22:49

Régulièrement, Cole se rendait sur la propriété d’un éleveur avec lequel il avait passé un marché. L’un avait besoin de viande, l’autre de légumes, l’échange était équitable. Cette fois-ci, il accepta avec plaisir lorsque Colton lui proposa de l’accompagner. Les deux hommes seraient ainsi mieux à même de se défendre en cas d’attaque en chemin. Pour ce qui était de la ferme, le jeune Tom malgré son jeune âge pouvait à peu près tenir un fusil et puis, même enceinte, Nina visait toujours avec autant de précision. De plus, les barbelés entourant la propriété dissuadait la plupart du temps les visiteurs indésirables et la petite famille n’avait jamais eu à déplorer d’agression jusqu’à présent. S’il n’avait pas eu cette assurance, Colton ne serait d’ailleurs probablement jamais parti.

Les deux amis étaient partis depuis déjà plusieurs heures lorsque Tom entra en trombe à l’intérieur. Pour une fois, la présence de Nina ne le fit pas bafouiller. Parlant très vite, il annonça avec inquiétude qu’un nuage de poussière à l’horizon indiquait la venue de nombreux visiteurs. Immédiatement sur ses gardes, la mexicaine avait sorti l’un de ses colts et s’était approchée de la fenêtre pour voir ce qu’il en était. Peut-être aurait-elle pu faire quelque chose pour défendre Mary et son fils si elle n’avait choisi ce moment précis pour avoir sa première contraction. Le travail commençait.

À cet instant, Nina aurait maudit la terre entière. Elle maudissait Colton de ne pas être là et de l’avoir conduite au milieu de nulle part. Elle maudissait son enfant de venir au monde au plus mauvais moment. Elle maudissait Tom de ne pas mieux savoir se servir d’un fusil. Elle se maudissait elle-même de ne plus être en mesure de défendre la ferme. Contrainte malgré elle de s’asseoir par terre sous la fenêtre. Elle tenta de rappeler l’adolescent à l’intérieur mais celui-ci ne l’écoutait pas, trop occupé à tirer à tout va, terrorisé. Impuissante, elle vit la flèche lui transpercer la nuque, mettant fin à sa courte vie. Mary, qui était venue auprès de Nina, se précipita sur son fils, encore sous le choc de ce qui venait de se passer. Encore une fois Nina tenta en vain de la retenir lorsque la pauvre femme se posta à la fenêtre pour tirer à son tour.

Au prix d’un énorme effort, la mexicaine parvint à se lever pour prêter main forte à son amie. Elle visait juste certes, mais son état la ralentissait considérablement. Encore une fois, elle ne put rien faire pour sauver Mary. Il ne fallut pas longtemps aux indiens qui attaquaient la ferme pour venir à bout de la porte. La hors-la-loi venait de perdre les eaux et n’avait pas eu d’autre choix que de s’assoir à nouveau sur le sol. Inconsciente du danger, aveuglée par le chagrin d’avoir perdu son fils, la fermière se précipita, un ridicule couteau à la main. L’instant d’après, elle s’effondrait, le crâne fendu par un tomahawk. Les quelques coups de feu que Nina put tirer n’y changèrent rien.

L’arme de la mexicaine était vide et elle maudit encore une fois Colton de ne pas lui avoir permis de conserver ses propres vêtements et la cartouchière qu’elle portait toujours avec. Elle fut saisie d’une nouvelle contraction et fut incapable de se défendre lorsque les assaillants l’attrapèrent par les bras pour la trainer au milieu de la pièce. Le reste fut assez confus dans son esprit. Les peintures qui ornaient les visages et les torses des guerriers avaient quelque chose d’effrayant. Elle ne parvint pas à identifier de quel peuple ils provenaient. Tandis que deux colosses la maintenaient – sans trop de difficultés étant donné son état – un homme au visage encore plus bariolé que les autres s’approcha, un couteau de cérémonie à la main. La jeune femme, terrorisée identifia sans peine l’homme-médecine. Qu’allait-il lui faire ?

Elle eut préféré ne pas avoir la réponse à cette question et hurla lorsque le couteau entama la chair de son ventre rebondi. La jeune femme se débattait tant qu’elle pouvait, mais ses forces avaient grandement diminué et ses efforts ne valaient rien face à la poigne des deux guerriers qui la maintenaient. Elle eut le temps de comprendre avec horreur les intentions de ses agresseurs avant que la douleur ne la fasse sombrer dans l’inconscience. Méthodiquement, l’homme-médecine éventra sa victime. Il procédait avec soin, non par souci de préserver la mère mais bien pour que l’enfant soit survive. Son ignoble opération terminée, il laissa la jeune femme pour morte. Lui et ses guerriers repartirent comme ils étaient venus, emportant avec eux le nouveau-né.

Nul n’aurait pu survivre à un tel traitement et Nina, se vidant de son sang sur le plancher de la ferme, n’aurait sans doute pas fait exception si des instances supérieures n’étaient pas intervenues pour qu’elle vive. En effet, une douce brise caressa le visage de la jeune femme mourante, lui insufflant juste ce qu’il fallait de vitalité pour tenir jusqu’au secours providentiel qui devait arriver. Ces mêmes esprits primitifs qui avaient tout manigancé depuis le début n’étaient pas disposés à s’avouer vaincus. Et pour que leur projet aboutisse, l’enfant devait avoir une mère.

À travers le rêve étrange qu’elle faisait, Nina crut apercevoir un visage familier sans pour autant parvenir à l’identifier. En réalité, elle avait juste perçut depuis les brumes de son inconscience, la présence d’un autre homme-médecine. Plus précisément celui qui les avait mariés elle et Colton. Une vision l’avait averti du danger et accompagné des guerriers du village, il avait accouru. Si les amis Apaches des deux amants arrivaient trop tard pour empêcher le pire, ils pouvaient peut-être encore par miracle sauver la jeune femme. Il faudrait deux jours pour la transporter jusqu’au village et, bien qu’il doute qu’elle survive au trajet, le sorcier voulait essayer.

Anoki, l’ami de Colton, avait accompagné l’expédition, au même titre que les autres guerriers, ignorant que c’était du couple qu’il s’agissait. Mais en reconnaissant la mexicaine, il se proposa naturellement pour attendre le pistolero sur place et lui annoncer la nouvelle. Il était convaincu que son ami reviendrait tôt ou tard pour rejoindre la jeune femme et estimait plus judicieux de l’attendre plutôt que de partir à sa recherche.
Le spectacle qui attendait le mercenaire à son retour était des plus inquiétants. Les Apaches avaient pris soin d’envelopper les corps de Mary et Tom dans des draps et de les porter dans une autre pièce. Dans la pièce principale, c’était le chaos. La plupart des meubles étaient renversés et une grande quantité de sang maculait le plancher.
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Colton Wales
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MessageSujet: Re: Au milieu de nulle part   Au milieu de nulle part EmptyJeu 9 Avr - 14:06

Pourquoi cette sensation étrange ? Pourquoi, depuis que leurs chevaux avaient posé leurs sabots sur les terres des éleveurs, il s'était montré incapable de se concentrer précisément sur l'instant présent ? Pourquoi cette inquiétude flottait autour de lui comme un nuage de gaz empoisonné, si similaire à celui qui avait manqué de le tuer à Tombstone ? Difficile à dire. Néanmoins, il parvint à se montrer assez sympathique avec tout le monde, même s'il demeurait distrait, et assista à l'échange avec les yeux dans le vague. Le patriarche de la famille des éleveurs, un colosse, quant à lui, voyant que la nuit tombait, proposa au fermier et à son acolyte de passer la nuit ici, ce que le mercenaire accepta, malgré ce sentiment oppressant qui n'avait de cesse de le persécuter. Pour le moment, tout ce qu'il souhaitait était de retrouver sa femme et son futur enfant. Le petit bambin qui devrait naître d'ici un mois semblait déjà frétiller d'impatience dans le ventre de sa mère, bougeant chaque fois que ses parents se donnaient la peine de faire attention à lui. Nina avait quelque peu sursauté en sentant l'enfant distribuer ses premiers coups de pieds, mais s'y était rapidement habituée. Par ailleurs, Cole, qui avait délivré sa propre femme, prétendait que cela signifiait que leur descendance serait particulièrement vigoureux. Si Wales n'y croyait qu'à moitié, il espérait néanmoins que leur enfant vivrait très longtemps.

Lorsqu'enfin le matin se leva, aux aurores, de nouvelles difficultés apparurent. Les bêtes étaient un peu plus nombreuses, cette fois-ci. Il faudrait donc construire un enclos afin de pouvoir les empêcher de s'enfuir jusqu'à ce que toute la viande soit récoltée, le plus vite possible. Sautant sur l'occasion, Colton se proposa pour rentrer et commencer la construction avec l'aide de Tom, ce que le père de celui-ci accepta. Ce fut donc de cette manière que Wales éperonna son cheval et se dirigea au triple galop vers la ferme. Malheureusement, tout a une fin, et la brave monture finit par s'épuiser, et dut, à plusieurs reprises, se contenter d'un rythme plus lent afin de conserver en bon état ses fonctions vitales.

Mais ce ne fut qu'une fois qu'il arriva au grillage...


… Que son âme se brisa...


Constatant que personne ne venait l'accueillir, le pistolero supposa que la famille devait être occupée à l'intérieur de la demeure, pour une raison ou pour une autre. Vu qu'il était prêt de midi. Pourtant, aucun arôme des délicieux plats de Mary ne flottait dans l'air... Son inquiétude augmenta d'un cran, et, descendant de sa monture, ses deux pieds eurent à peine le temps d'atterrir sur le sol qu'il partait dans une course. Il priait pour les trouver en bonne santé, contrairement à ce que ses sentiments semblaient lui dire.

Dès qu'il vit le sang sur le perron de la demeure, dû à la flèche que Tom avait reçu en pleine gorge, son inquiétude se mua en terreur. Pas pour Mary et Tom, non, il s'en contrefichait pour le moment. Mais pour Nina. L'idée qu'elle soit morte lui glaçait les entrailles, et il dégaina ses colts, accompagné de ses trop peu nombreuses munitions, et frappa violemment du pied la porte, qui céda sous le choc. Respirant bruyamment et rapidement, il regarda partout à la fois, constatant le chaos qui régnait dans la pièce, ainsi que le sang séché qui s'y trouvait, signe d'au moins un mort. Non. Trois. Une trace sur le perron, une devant la porte, et la dernière au milieu de la pièce.

Lentement, alors que les larmes coulaient des yeux de Colton, ses mains lâchèrent ses revolvers, qui tombèrent brutalement sur le sol, mais aucun coup ne partit. Incapable de se tenir debout, le pistolero tomba à genoux, et se rattrapa avec les mains. Il fixait désormais le sol, sur lequel régnait le sang séché de sa femme...


"Non... Nina... S'il te plaît... Dis-moi que ce n'est pas vrai..."

Incapable de résister plus longtemps, le jeune homme s'effondra sur le sol, et se recroquevilla en position fœtale, tandis que les pleurs se faisaient de moins en moins contrôlables. Le jeune homme ne pouvait plus penser posément, tant la perte de son amante le brisait jusqu'au tréfond de sa conscience. Il avait pourtant tout fait afin que jamais ce genre de chose ne se produise, mais qui avait tout de même fini par arriver. Si bien que le mercenaire ne fit pas un geste lorsque le plancher grinça, se contentant de pleurer en gardant ses yeux braqués sur le vide, jusqu'à ce que une poigne de fer saisisse son épaule. Se décidant enfin à lever vers les yeux, Colton distingua Anoki à travers un brouillard de larmes, et ce fut à grand-peine que les paroles de l'Apache atteignirent son cerveau :

"Ton épouse n'est pas morte, mon frère. Elle est juste ailleurs..."

Aussitôt, Wales se redressa et saisit le jeune indien par le cou, et se mit à hurler :

"ALORS OU EST-ELLE ?!!!"

Si Anoki avait été moins fort, il se serait à coup sûr fait étrangler, mais tel n'étant pas le cas, il força son ami à le lâcher, avant de lui tordre le bras, l'immobilisant aisément de cette façon. Reprenant sa respiration, l'indien reprit :

"Notre Homme-Médecine nous a prévenu que Nina risquait la mort, et nous avons alors choisi d'envoyer les nôtres s'occuper de la ramener. En cet instant, elle doit venir être en chemin pour le village, et notre sorcier s'occupe d'elle. Il fera tout pour la sauver..."

Lâchant son ami, Anoki se redressa, observant le mercenaire, habituellement si dur et sans émotion, sangloter ainsi pour la femme qui avait choisi de partager sa vie. Quel changement en à peine quelques mois S'était-il tant que ça attaché à elle ? Honnêtement, le jeune guerrier avait souhaité que Wales puisse trouver l'amour, et la sérénité qui allait de pair, mais en fin de compte, il avait bien trop réussi. Ce fut alors que, tentant de se calmer, ce que la nouvelle de son frère de sang aida à faire, le pistolero s'essuya le visage d'un revers de la main, avant de demander, sur un ton faible :

"Et... Et l'enfant ?"

Anoki baissa la tête, et dût inspirer à fond avant de pouvoir reprendre :

"Malheureusement, nous sommes arrivés beaucoup trop tard. L'enfant avait déjà été emmené."

"Emmené ? Par qui ?"

"Désolé, mon frère, mais cette question devra attendre un moment avant de trouver sa réponse. Je n'en sais moi-même pas plus. Comme tu as pu le constater, les agresseurs ont emmené avec eux toute trace de leur passage. Aucune arme n'était présente exceptées celles des fermiers et de ta femme."

Aidant son ami à se relever, celui-ci le repoussa soudainement, avant de quitter soudainement la demeure. Le suivant, Anoki se rendit compte qu'il entra dans la grange, et s'y enferma. Lorsqu'à son tour, l'indien y pénétra, ce ne fut que pour trouver un lieu entièrement vide. Mais il remarqua assez rapidement la trappe. S'installant sur le sol, le guerrier commença son attente. Et il fut récompensé, quelques minutes plus tard, en voyant son ami surgir à nouveau du trou, revêtu de ses vêtements habituels, accompagné d'une expression grave sur le visage, qu'Anoki n'avait encore jamais vu chez son ami.

"Allons-y, Anoki..."

Sans un mot, l'indien se releva, et d'un signe de la main, invita Colton à le suivre. Quelques minutes plus tard, les deux hommes avaient pris leurs montures, et quittaient la ferme meurtrie d'un pas lourd...
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