Western Story
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 Un départ plus que précipité...

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Colton Wales
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MessageSujet: Un départ plus que précipité...   Un départ plus que précipité... EmptyDim 5 Avr - 20:44

Sans la moindre retenue, Nina se mit à tirer, vidant le chargeur dans le corps de MacReady, transformant l'amas de chair sanglant subissant de lourds frissons en une serpillère sanguinolante sans vie. Même lorsque le déclic caractéristique de l'arme vide se fit entendre, la jeune femme continuait, inconsciemment, d'appuyer sur la gâchette comme une folle, et son époux dut lui reprendre l'arme afin qu'elle cesse de tirer dans le vide. Mais à la suite de ce geste, elle s'écroula dans ses bras, comme si elle avait résisté à l'inconscience dans le seul et unique but pouvoir prendre la vie de celui qui l'avait si longuement passée à tabac. Le désir de vengeance apaisé, Wales souleva à nouveau son amante dans ses bras, et jeta un regard autour de lui. Oui, il s'était laissé emporté, et avait violé ses propres règles, celles qui lui interdisaient de tuer autrement qu'en état de légitime défense. Celles que Wild Bill Hickok lui-même avait toujours tenu sans la moindre faille. Mais il n'avait jamais été torturé, alors comment savoir s'il n'aurait pas agi de la même manière que son élève ?

Transportant Fernandez dans le chariot, Colton se posa quelques minutes, afin de réflechir à la situation actuelle. Tant qu'on ne retrouvait pas les corps, on ne pourrait jamais l'accuser e quoi que ce soit, mieux valait donc s'en débarrasser. Mais jetant un oeil à la mexicaine, le jeune homme ressentit un pincement au coeur. Mieux valait s'occuper d'elle, et lui trouver un médecin aussi vite que possible. Il faudrait trop de temps pour que la nature fasse disparaître les corps, alors mieux valait l'aider un peu...

Il ne fallut que quelques heures à Colton pour empiler un grand nombre de morceaux de bois, sur lesquels il installa les corps du bourreau et celui de MacReady, avant d'enflammer le tout. Les traces de torture étant lentement dévorées par les flammes, à partir de cet instant, rien ni personne ne pourrait prouver que les deux amants ne se trouvaient pas en état de légitime défense. Si quelqu'un venait à trouver les corps, au fin fond d'un ravin du plus mortel Canyon de l'ouest. Extirpant tout le matériel superflu qui traînait dans le chariot, le mercenaire parvint à alléger au maximum ce que devrait traîner les deux chevaux. Heureusement, il conserva un soupçon de nourriture et d'eau. Bien assez pour un voyage de trois jours jusqu'à Dodge. Bien évidemment, il emporta également deux six-coups ainsi qu'une carabine et un fusil. On était jamais à l'abri d'une attaque lors d'une traversée du désert. Avec difficulté, Wales parvint à extraire deux corps de sous les pierres, et leur ôta leur vêtements, dont il se couvrit, avant d'en vêtir son amante, puis lui en posa d'autre sur le corps, avant de lui rouler une boule de toile sous la nuque. Les nuits étaient toujours fraîches en Arizona...

Ce fut ainsi que le voyage reprit, et durant deux jours, Nina ne reprit pas conscience, malgré l'eau que le jeune homme lui versait de temps à autres dans la bouche, et qu'elle buvait inconsciemment, et ses multiples paroles. Ce coma prolongé l'inquiétait, et il se promit de passer chez le toubib dès leur arrivée à Dodge. Ce ne fut qu'à l'aube du troisième jour, peu après qu'ils aient repris la route, qu'un hurlement retentit. Arrêtant aussitôt la charette, Colton se tourna et s'enfonça à l'intérieur, ou il trouva son amante, en pleine panique. Terrorisée, elle lui expliquait qu'elle ne sentait plus ses jambes, et cela engendra un choc certain dans l'esprit du jeune homme, qui la regarda sans mot dire. Vaincue par la peur, la mexicaine serra son amant contre elle, et se mit à pleurer toutes les larmes de son corps. Colton n'avait pas la moindre envie de la voir handicapée, mais le fait qu'elle le retienne ainsi risquait de ralentir leur arrivée à Dodge, et par conséquent, de sérieusement compromettre la possibilité de rendre sa capacité de marcher à Nina. Sans la moindre pitié, Wales saisit son arme et se servit de la crosse pour assommer son épouse.


"Désolé, mon amour... Mais tu dois être examinée au plus vite..."

Sans se soucier davantage d'elle, il la reposa délicatement sur le lit improvisé, avant de se rasseoir à sa place, et il fit claquer les rênes. Plus question de s'économiser, désormais, il fallait atteindre Dodge au plus vite.

Ce fut donc en un temps record qu'ils atteignirent la ville, les chevaux hors d'haleine. Le shérif les attendait, prêt à faire feu, jusqu'à ce qu'il reconnaisse Colton.


"Wales ? Mais qu'est ce que vous faites là ? Vous avez disparu depuis des jours ! Pourq..."

Il ne put en dire davantage. Sans l'écouter, Wales était descendu de son perchoir, était passé à l'arrière du chariot, et en sortit quelque chose. Un corps. Celui de Nina Fernandez, inconsciente. Il passa à côté du vieil homme sans même faire attention à lui, tandis que celui-ci remarqua aisément les blessures qu'arborait la mexicaine. A peine arrivé devant la porte du toubib que Wales fit sauter celle-ci d'un grand coup de pied. Pourtant habituellement faible de corps, le pistolero semblait dans une rage telle que l'adrénaline envahissait chacun de ses membres, le gratifiant d'une force phénoménale...

"DOC !!!"

Le toubib, en train de discuter avec un autre homme, s'interrompit et blêmit en apercevant la jeune femme, tandis que Colton continuait :

"Soignez-la, je vous en prie... Elle dit qu'elle ne sent plus ses jambes..."

La prenant dans ses bras, le médecin l'emmena dans son cabinet, tandis que l'autre, un bonhomme mal rasé, de taille moyenne, et visiblement d'humeur neutre s'arrangea pour retenir le mercenaire lorsque celui-ci tenta de rejoindre son amante.

"Croyez-moi, vous ne serez d'aucune utilité, ici... Asseyez-vous et calmez-vous."

Presqu'aussitôt, la porte se rouvrit, laissant passer le shérif, ainsi que Clay Allison, son autre adjoint, et un grand type, exclusivement vêtu de noir, comme Colton en avait l'habitude, que le pistolero ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Demandant des explications, Wales soupira et finit par expliquer ce qui s'était passé : Leur enlèvement, les séances de torture, ainsi que l'explosion soudaine de dynamite, laissée par le mercenaire, qui avait mis fin à la vie de la totalité des hommes de MacReady, malgré le fait que celui-ci soit parvenu à s'enfuir. C'était bien entendu très loin de la vérité, mais Colton avait tout dit d'un trait, sans laisser paraître la moindre émotion aux yeux de qui que ce soit. Clay lui tapota l'épaule, tentant de le réconforter, en prévenant que le toubib allait remettre la mexicaine comme neuf.
Pendant ce temps, le bonhomme mal rasé avait les yeux dans le vague, et semblait réflechir, mais l'autre inconnu l'interpella :


"Vous rêvez, Doc ?"

"Non, mon ami. Je me disais juste que ce jeune homme avait eu beaucoup de chances de s'en tirer sans dommage..."

Le ton accusateur ne plut guère à Colton. Levant soudainement les yeux, Wales foudroya le trentenaire du regard, avant de relever soudainement, et il ôta soudainement sa chemise, laissant à la vision de tous les marques de brûlures qui trônaient sur son corps, stupéfiant chacun, excepté celui qui l'avait accusé. Néanmoins, il semblait désormais croire un peu plus à la version de Colton. Le shérif y ajouta par ailleurs son grain de sel :

"Doc Holliday... Je vous serais reconnaissant de ne pas suspecter ainsi un de mes hommes, surtout quand celui-ci se révèle avoir autant travaillé pour la ville."

"Ne vous en faites pas, Joshua... Je n'avais pas la moindre intention de porter atteinte à l'honneur de ce jeune homme. Je réflechissai à haute voix, c'est tout... Wyatt ?"

L'autre homme, le grand en noir, répondit d'un hochement de tête :

"Mhm ?"

"Peut-être pourriez-vous faire mettre ces deux jeunes gens sous protection, vu que MacReady semble toujours en vie. Il pourrait exécuter son plan une nouvelle fois, et..."

"Inutile..."

Colton avait soudainement parlé, coupant la chique à tout le monde.

"Je démissionne, shérif. On quitte la ville."

"Définitivement ?"

"Peut-être..."

Se relevant, le jeune homme remit les vêtements volés comme il le put sur son corps, avant de se diriger vers la sortie.

"Je vais préparer nos affaires et nos chevaux. Dès que Nina sera en meilleur état, nous partirons dans un coin afin de nous faire oublier."

Ce fut ainsi qu'il quitta le cabinet, retourna au saloon, régla leur note, et s'en alla commencer à rassembler leurs affaires.
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MessageSujet: Re: Un départ plus que précipité...   Un départ plus que précipité... EmptyDim 5 Avr - 22:09

Un coup de crosse de la part de son amant assomma la jeune femme qui sombra à nouveau dans l’inconscience. Elle n’avait toujours pas repris connaissance lorsqu’ils arrivèrent à Dodge et que le shérif les accueillit, découvrant avec inquiétude l’état de la jeune femme. Elle n’eut pas plus conscience des différents échanges qui suivirent. Lorsqu’elle revint à elle, elle était allongée dans un lit de la petite clinique de Dodge. Il lui fallut quelques instants pour remettre ses idées en place. Elle avait mal à la tête. Lentement, elle reprit conscience de son corps et de ses sens.

Le médecin l’avait débarrassée de ses vêtements et elle portait à présent une chemise propre qui ne lui appartenait pas. Le sang sur son visage avait été soigneusement nettoyé et l’entaille de son arcade sourcilière recousue. Portant la main à son œil, elle constata qu’il avait désenflé. Il devait toujours être cerclé de noir mais au moins elle pouvait l’ouvrir normalement. Sa main gauche aux os brisés avait été bandée avec soin. Un autre bandage s’enroulait autour de sa poitrine, sans doute en raison de ses côtes cassées. Péniblement, Nina tenta de se redresser dans le lit et constata que ses jambes ne lui obéissaient toujours pas. C’est à cet instant que le médecin entra dans la chambre. Prévenant, il vint l’aider à s’assoir, installant les oreillers dans son dos pour la soutenir. Puis il annonça avec bienveillance.

- Vous avez eu de la chance vous savez. Aucun de vos organes ne semble avoir été touché. Autrement, vous auriez pu y rester.

La jeune femme plongea un regard plein d’interrogations vers l’homme de sciences et posant sa main valide sur son ventre, elle posa la question qui la taraudait.

- Et le bébé ?

L’homme sourit. Il se souvenait de la réaction de sa patiente lorsqu’il lui avait annoncé sa grossesse et était ravi de constater qu’elle avait changé d’avis sur la question. Hochant la tête pour appuyer ses propos, il répondit.

- Il va bien ne vous en faites pas.

Nina poussa un profond soupir de soulagement et ferma les yeux. Elle était dans un sale état, mais elle avait su protéger son enfant. Levant à nouveau son regard vers le praticien elle attendit la suite.

- Pour ce qui est de vos jambes, je ne peux rien dire. Je pense que vous pourrez remarcher, mais ça peut prendre quelques jours comme plusieurs mois. En attendant, il vous faut du repos. Je vous défends de quitter ce lit tant que je ne vous y aurais pas autorisée.

La mexicaine hocha la tête résignée. Elle n’avait jamais été vraiment du genre à prendre soin de sa santé ni à écouter les conseils des médecins. Mais cette fois, il n’y avait pas que sa santé en jeu. Et puis de toute façon, elle n’avait pas vraiment le choix puisque ses jambes ne la portaient plus.

- Où est Colton ?
- J’ai envoyé mon adjoint le chercher, il sera là dans une minute.

Le shérif qui venait d’entrer dans la chambre adressa un sourire à la jeune femme. Son chapeau à la main, il prit place sur une chaise à son chevet.

- Je suis désolé de vous embêter avec ça, mais avant qu’il n’arrive, j’aimerais que vous me racontiez ce qui s’est passé.

Nina hocha à nouveau la tête et se lança dans le récit de leur enlèvement. Elle raconta les séances de torture, le voyage jusqu’au canyon, son passage à tabac par MacReady… Puis, ne sachant pas trop quelle version des faits son époux avait donnée ensuite, elle prétexta ne pas bien se souvenir de la suite, ce qui était plus que plausible étant donné ce qu’elle avait subi. Elle avait tout juste terminé son récit lorsque Colton entra à son tour dans la pièce. Malgré les circonstances, le visage de Nina s’éclaira en voyant son époux. Le médecin attendit patiemment que les deux amants aient achevé leurs retrouvailles avant de s’adresser au pistolero avec autorité.

- Vous allez devoir remettre votre départ monsieur Wales. Votre femme a besoin de repos et je la garderai ici jusqu’à ce que je sois certain que son état lui permette de partir.

Prévoyant un éventuel refus du mercenaire, il poursuivit avant qu’il ait le temps de répliquer.

- Au cas où vous auriez l’idée de l’emmener contre mon avis, je préfère vous avertir des risques. Si vous preniez mes conseils à la légère, elle pourrait bien ne jamais remarcher ou encore perdre son enfant. Je suis certain que ce n’est pas ce que vous souhaitez, n’est-ce pas ?

Prenant la main de son amant dans sa main valide, Nina la posa doucement sur son ventre légèrement arrondi. Lui adressant un pâle sourire, elle approuva la mise en garde du médecin.

- Il a raison.
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Colton Wales
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MessageSujet: Re: Un départ plus que précipité...   Un départ plus que précipité... EmptyDim 5 Avr - 22:53

Armes, vêtements, affaires personnelles, tout rejoignit le fond d'une besace de toile, que Colton referma sur-le-champ. Bousculant sans ménagement quiconque ne s'écartait pas assez vite, certains crurent même voir Billy The Kid ressucité, avant de se souvenir que ce Hors-la-Loi, en plus d'être mort et enterré, n'avait jamais été aussi brun. Traversant la rue, Wales coupa court et se dirigea vers l'écurie, et attrapa les brides des deux chevaux. Si le sien se laissa faire, il fallut un long moment à celui de Fernandez pour accepter de se laisser ne serait-ce que guider par quelqu'un d'autre que sa maîtresse. Et une fois de plus, le jeune homme s'interrogea sur la façon dont elle avait pu élever sa monture pour que celle-ci lui témoigne une telle fidélité. Mais lui présentant sa main, le cheval identifia son odeur, et se calma, se laissant ainsi emmener. Ceci dit, le pistolero ne rêvait pas, car il y avait de fortes chances pour qu'il fasse un vol plané s'il avait la mauvaise idée de s'installer sur la selle.

Ce fut donc ainsi qu'il emmena les deux chevaux et les remplaça comme conducteurs de chariot. Le sac toujours sur l'épaule, le mercenaire retourna à l'intérieur du cabinet du toubib, et manqua de renverser Doc Holliday, qui s'excusa poliment, avant de se diriger d'un pas feutré vers le saloon. Cependant, le jeune homme n'avait pas la moindre envie de s'occuper de cet homme dont il ignorait tout, et se contenta de poursuivre ses propres affaires. En constatant que la mexicaine s'était à nouveau éveillée, son amant franchit la distance qui les séparait en quelques pas, avant de la serrer, aussi doucement que possible, entre ses bras. Visiblement, ils se moquaient bien de leurs réputations quant à leur relation amoureuse, mais personne ne releva. Quelques instants plus tard, l'adjoint du shérif, Clay, revint dans le cabinet en s'excusant de n'avoir pu trouver le pistolero, avant de s'interrompre en se rendant compte que celui-ci était déja de retour, et il soupira bruyamment.
Mais le médecin avait d'autre chats à fouetter, et ce fut d'un ton assez dur qu'il déclara :


"Vous allez devoir remettre votre départ monsieur Wales. Votre femme a besoin de repos et je la garderai ici jusqu’à ce que je sois certain que son état lui permette de partir."

"Mais..."

Colton n'avait pas la moindre intention d'attendre. Dodge était devenu un endroit bien trop dangereux pour une Hors-la-Loi enceinte mariée à l'indienne avec un mercenaire qui se traîne une liste d'ennemis plus longue que le bras. Il s'apprêta donc à contre-attaquer, mais le toubib fut bien plus rapide :

"Au cas où vous auriez l’idée de l’emmener contre mon avis, je préfère vous avertir des risques. Si vous preniez mes conseils à la légère, elle pourrait bien ne jamais remarcher ou encore perdre son enfant. Je suis certain que ce n’est pas ce que vous souhaitez, n’est-ce pas ?"

Effectivement, avec de telles menaces dans l'air, Wales avait un wagon de retard dans la négociation. Grand manque de chance pour celui qui souhaitait fuir le plus vite possible afin de protéger sa femme et son enfant à venir. Fouillant dans sa cervelle, le jeune homme tenta de trouver une raison pouvant faire céder le rebouteux, mais son amante eut un geste et une phrase qui le stupéfièrent. Etant de l'avis du médecin, elle défendit son point de vue, et fit glisser la main de Colton sur son ventre, légèrement enflé. Pendant un moment, le mercenaire fut incapable de dire quoi que ce soit. De sa main libre, il ôta son chapeau et se gratta le front, mais cela ne l'aida guère à trouver de meilleure solution.

En fin de compte, il abandonna en soupirant :


"Combien de temps ?"

"Jusqu'à ce que Mademoiselle Fernandez puisse à nouveau se déplacer sur ses deux jambes. Cela peut prendre plusieurs jours comme plusieurs mois..."

"Dans le pire des cas, à combien de temps devont-nous nous attendre ?"

"Plus ou moins un an d'immobilité."

Colton serra les mâchoires. Voilà une nouvelle qui ne lui plaisait guère. Et la jolie brune, qui acceptait sans réflechir, sans se demander ce qu'elle ferait, pendant ces longues journées sans faire le moindre geste. Oui, cette nouvelle l'agaçait fortement. Pendant un temps, il se demanda même s'il n'était pas possible de s'arranger pour que la guérison, quasi-miraculeuse, après qu'il se soit pris plusieurs balles lors de son duel, n'agisse de nouveau sur son épouse, afin d'accélerer les choses et de leur permettre de se retirer, du moins, jusqu'à ce que l'enfant vienne au monde. Irrité, Colton foudroya le praticien du regard, comme si c'était de la faute du pauvre homme, mais cela cessa.

Sans un mot, il quitta la pièce. Il détacha les chevaux de la charette, et les ramena dans leur écurie, avant de retourner, son sac sur l'épaule, dans la clinique, et il demanda au médecin, d'une voix claire :


"Est-ce qu'il serait possible de dormir ici ?"

Le praticien répondit de façon positive, ce qui soulagea Colton, tandis que le shérif tapotait l'épaule du jeune homme :

"Je vous attends demain à mon bureau. On a toujours besoin d'un adjoint en ville. Et il faut de l'argent pour se nourrir, n'est ce pas ?"

Le pistolero sourit faiblement, avant de s'asseoir aux côtés de son épouse, lui tenant doucement sa main valide. Il avait profité du passage éclair dans sa chambre pour remettre ses vêtements d'origine, ainsi que pour reprendre ses armes. Les mortels six-coups de Wild Bill, ainsi que sa précise carabine. Ce fut ainsi que commença la longue attente du rétablissement de la jeune femme...
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MessageSujet: Re: Un départ plus que précipité...   Un départ plus que précipité... EmptyLun 6 Avr - 10:11

Les menaces du médecin avaient produit l’effet escompté et Colton se résigna à suivre ses conseils. Puisque Nina devrait rester à la clinique durant tout le temps que nécessiterait son rétablissement, l’homme de sciences avait tout naturellement accepté que le pistolero reste également à ses côtés. Les premiers jours passèrent rapidement pour la jeune femme. Encore largement éprouvée par les épreuves qu’elle avait subies, elle passait une grande partie de ses journées à dormir et ne voyait pas le temps passer. Mais après une petite semaine de repos intensif, elle avait retrouvé de la vigueur et commença à trouver le temps long. Les occupations n’étaient pas légions lorsqu’on était cloué au lit et elle comptait les heures avant le retour de Colton après une journée de travail comme adjoint du shérif.

L’homme de loi venait d’ailleurs quelques fois rendre visite à la jeune femme. La mexicaine appréciait la compagnie mais elle le soupçonnait fortement de chercher à percer le mystère de son identité. Elle ne s’en inquiétait pas vraiment, convaincue qu’il ne mettrait jamais le doigt sur la vérité. Jamais personne à part elle n’avait jamais connu le véritable nom d’El Jinete. Le vieil homme n’avait aucune chance de faire le rapprochement.

Lorsqu’elle n’avait pas de visite, la jolie brune mettait toute son énergie dans les exercices que le médecin lui recommandait dans l’espoir qu’elle retrouve l’usage de ses jambes. Le temps passa et le reste de ses blessures guérit. Son visage retrouva son apparence d’avant, à l’exception d’une légère cicatrice au coin de son sourcil droit. Les diverses marques de contusions disparurent de son corps et bientôt, elle put même ôter les bandages qui enserraient sa main gauche et sa poitrine, les fractures étant guéries. Mais ses jambes, elles, refusaient toujours d’obéir.

En dépit de l’ennui mortel de Nina, les deux amants se retrouvèrent. Le médecin avait montré au pistolero comment masser les membres de la jeune femme, afin que les muscles ne s’atrophient pas. Ces séances de massages quotidiens étaient devenues l’occasion pour le couple de longs moments de tendresse. En dépit du fait que ces retrouvailles venaient rompre la monotonie des journées de la mexicaine, elle mettait plus d’ardeur et de passion encore que par le passé dans ces moments intimes. Elle espérait ainsi retenir son époux près d’elle le plus longtemps possible. Car plus le temps passait, plus la même question revenait sans cesse la hanter. Colton voudrait-il toujours d’elle si elle ne remarchait jamais ?

Et puis un jour, après trois longs mois d’attente, à force de patience et d’acharnement, soutenue d’un côté par son époux et de l’autre par le médecin, Nina parvint enfin à faire quelques pas. À partir de là, les progrès devinrent plus significatifs. Les premiers temps, elle avait besoin d’un soutien pour marcher. Cette longue période d’inactivité avait affaibli ses jambes qui ne parvenaient plus à supporter seules son poids. D’autant que pendant ce temps, sa grossesse ne s’était pas mise en pause et son ventre avait continué de s’arrondir. Puis peu à peu elle parvint à faire quelques pas seule et enfin au terme d’un séjour de quatre mois à la clinique, le médecin donna enfin son accord pour leur départ.
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Colton Wales
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MessageSujet: Re: Un départ plus que précipité...   Un départ plus que précipité... EmptyLun 6 Avr - 20:24

Si Colton n'avait pas eu droit à la seconde chance donnée par le shérif, il aurait certainement disjoncté à force d'attendre. Heureusement, la ville, si elle ne sombrait pas dans le chaos plus que d'habitude, offrait néanmoins son lot de problèmes à résoudre, qu'il faille se servir de la menace d'une arme, ou, tout simplement, d'user de négociation, actes ou Colton reçut l'aide plus que précieuse de Wyatt Earp, de passage dans la ville en compagnie de Doc Holliday pour une raison que le mercenaire ignorait, et préférait ne jamais connaître. Si l'Homme de Loi demeurait sympathique et plus porté sur la parole que sur les armes, son compagnon n'inspirait guère confiance. Avec son comportement fataliste, et son caractère emporté, il avait à plusieurs reprises déclenché des bagarres au saloon, et avait même causé la mort de trois personnes. Cependant, comme les autres avaient dégainé en premier, il n'était pas en tort. Après tout, le barman aimait bien rendre service à ses plus fidèles clients. Combien de fois Wales avait-il dû confisquer ses armes au dentiste, et l'enfermer dans une cellule pour la nuit, le temps qu'il dessaoûle ?

Il était clair que le jeune homme, depuis qu'il le connaissait, faisait très attention à sa dentition, et avait conseillé son amante d'en faire autant, car il n'avait pas la moindre envie de passer sous la roulette de cette éponge à whisky.

En parlant de prison, le bureau du shérif avait été entièrement remis à neuf, retapé par les ouvriers de la cité. Quant aux prisonniers qui s'y trouvaient à l'origine, que les deux époux s'étaient donné tant de mal à capturer, ils n'avaient pas grillés vif comme le pistolero l'avait cru. Au contraire, comprenant leur innocence dans l'attaque de la ville, et vu qu'ils pourraient être utiles, car sachant se défendre, il leur avait donné la clé des champs, et leur avait distribué des armes. Acte insensé ? Pas tant que ça. Puisque le vieil homme leur offrait la liberté si la ville survivait à cette attaque. Si ce n'était pas le cas, de toute façon, ils n'auraient pas survécu. Un calcul malin. Et en entendant les trompettes de la cavalerie, ils avaient aussitôt abandonné leurs postes, et pris leurs jambes à leurs cous, craignant que le vieux Joshua ne change d'avis quant à leur sort, et l'idée de se retrouver avec une trentaine de Tuniques Bleues leur courant après ne leur inspirait guère confiance. Mais on ne faisait visiblement pas plus droit que le shérif de Dodge City, qui avait étrangement "oublié" de fermer la cellule. L'âge, vous savez, s'était-il plaint devant le capitaine, alors que celui-ci avait le nez pansé, à cause de la fracture qui Fernandez lui avait faite, agacée qu'elle était par son comportement misogyne.

Le temps de rétablissement de la jeune femme demeura néanmoins très long, et son amant imagina parfois quel devait être le tourment de la jeune femme, privée du moindre mouvement. L'aurait-il abandonnée parce qu'elle ne pourrait plus jamais marcher ? Certainement. Mais cesserait-il un jour de l'aimer ? Jamais de la vie. Elle était la seule et unique femme, de toute son existence, à avoir laissé une empreinte aussi brûlante dans l'écrin de son âme, la transformant en une flamme éternelle et plus chaude que le soleil lui-même...

Cependant, l'état de la mexicaine ne cessa de s'améliorer avec le temps, même s'il lui fallut trois mois pour enfin réussir à faire quelques pas, à condition d'être soutenue des deux côtés. Puis un nouveau mois passa, durant lequel Wales s'interrogea sur le besoin de partir. Certes, il n'avaient plus personne à craindre, vu que MacReady était mort. Ceci dit, ce n'était pas le seul ennemi mortel du mercenaire, et n'importe lequel d'entre eux pouvait surgir en pleine nuit pour les massacrer. C'était un risque qu'il ne pouvait se permettre de prendre. Du moins tant que sa femme demeurait si fragile. Son plan de se réfugier ailleurs se fortifia donc, et il établit même un endroit précis. Lorsqu'enfin la Hors-la-Loi fut à même de se déplacer seule, et que le toubib les autorisa à quitter la ville, le pistolero, soulagé, prépara, une nouvelle fois, leur chariot, leurs affaires, et installa leurs chevaux à la charette. Si Fernandez prétendit être capable de monter en amazone sur son cheval, son mari, bien qu'il n'en doutait pas, lui interdit farouchement, et la força presque à s'installer dans le chariot. Par ailleurs, le toubib précisa que les secousses trop brusques sur un cheval au galop pouvaient se révéler mauvaises pour l'enfant à naître.

Ce fut donc après avoir fait leurs adieux à leurs amis que Wales s'installa à la place du cocher, et s'apprêta à faire avancer les chevaux, quand une voix retentit :


"Vous nous quittez déja ?"

Le maire de Dodge City, Hoodoo Brown, avec son imposante moustache et son habituel haut-de-forme, s'appuyait sur sa canne en regardant le pistolero :

"Vous savez, vous avez rendu de grands services à cette ville. Vous n'avez rien à craindre, ici. Un gars comme vous serait très utile."

"Merci monsieur. Mais ma décision est prise."

"Comme vous voudrez. Ceci dit, je préfère vous prévenir. Les Apaches sont sur le sentier de la guerre. Et ils commencent à scalper tous les visages pâles qu'ils trouvent, alors méfiez-vous..."

"J'en prend note..."

Et sans un mot de plus, il fit claquer les rênes, et les deux amants quittèrent Dodge sans plus de circonstances. Colton ne croyait pas le moins du monde aux avertissements du maire. Oui, les Apaches, dont Anoki faisait partie, pouvaient choisir de scalper ceux qui avaient l'impudence de s'aventurer sur leurs terres, ou bien encore pour avoir osé s'en prendre à un des leurs, mais jamais ils ne s'en prendraient à des innocents sans raison valable. A moins que quelqu'un d'autre joue le rôle des Apaches...

Ce fut donc la tête farcie d'interrogations de ce genre que Wales mit le cap vers une destination inconnue. Lorsque la cité fut hors de vue, il bifurqua soudainement. Méfiant, il vérifiait tous les kilomètres qu'ils n'étaient pas suivis par qui que ce soit, mais ce ne fut heureusement pas le cas. Il descendit même à plusieurs reprises pour effacer les rares traces qu'ils pouvaient laisser.

Ce ne fut qu'après une semaine de rout que les deux amants arrivèrent sur une grande propriété, entourée de fils barbelés. Un fermier, étonné de voir du monde à sa porte, s'approcha d'eux, un fusil à la main, et lança :


"Vous êtes sur une propriété privée, monsieur. Désolé."

"Je ne viens pas pour m'emparer de tes biens, Cole. Je viens juste me trouver un coin tranquille, quelques temps."

Soulevant son chapeau, Colton laissa au dénommé Cole voir son visage, et ainsi le reconnaître. Celui-ci écarquilla les yeux, avant de se précipiter pour ouvrir les portes, avant de s'installer aux côtés de son ami :

"Cela fait si longtemps, mon vieux ! Mais qu'est ce qui t'es arrivé pour que tu frappes ainsi à ma porte ?"

"Disons que j'ai besoin de tranquilité pour quelques temps."

Sans un mot de plus, il désigna du pouce l'intérieur du chariot. Jetant un oeil, le cow-boy revint, mâchoire pendante.

"Comme tu l'as remarqué, elle attends un heureux évènement..."

Quelques minutes plus tard, le petit groupe arriva devant la demeure, une grande et belle ferme, devant lesquels attendaient une jeune femme, qui discutait avec son fils des tâches de la journée à accomplir. Son visage s'illumina en apercevant soudainement le mercenaire :

"Monsieur Wales ! Cela fait si longtemps !"

Les présentations durèrent un certain moment avant que Colton ne puisse présenter Nina à la famille. Le jeune fils, d'à peine seize ans, détourna pudiquement le regard en voyant, qu'en plus d'être vêtue comme un homme, la jeune femme arborait un ventre rond, largement à l'air libre, à cause d'une veste qui ne parvenait pas à le couvrir entièrement. La première des réactions de Mary, la femme de Cole, fut de trouver des vêtements décents pour une femme enceinte et, une fois à l'intérieur, Colton s'apprêta à retenir Nina lorsque Mary lui demanda d'enfiler une robe large, aussi blanche que du lait. Il avait déja vu ses réactions lorsqu'on lui avait demandé de mettre des vêtements féminins, et la dernière en date s'était soldée par un nez fracturé.
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